DICȚIONAR ISTORIC și GENEALOGIA FAMILIILOR DIN POITOU / Franceză
DICȚIONAR ISTORIC și GENEALOGIA FAMILIILOR DIN POITOU
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DICTIONNAIRE HYSTORIQUE ET GÉNÉALOGIQUE DES FAMILLES DU POITOU
Seconde Édition par MM. Henri, Paul et Joseph BEAUCHET-FILLEAU
TCME CINQUIÈME FONTENAY-LE-COMTE (Vendée)
Imprimerie P.& O. LUSSAUD Frères 9.Rue des Loges 1965
Note
HILLERIN DE.
Cette famille noble, que la tradition dit d’origine anglaise, apparait en Poitou à la fin du XV° siècle (Arch. de la branche cadette). Elle s’établit àC, après la prise de cette ville sur les Anglais, sour le règne de Charles VII. On trouve ce mon écrit Hillerin, de Hillerin, d`Hillerin, Hillairin, Hillerain etc. La filiation suivie de ses nombreuses branches a été dressée sur un travail de Chérin (106. Doss. 2200), sur les preuves de noblesse d’Alexandre de Hillerin, Ec.,sgr. de la Rigaudière, fournies à M. de Richebourg (Arch.Hist.Poit. XXIII. p.6) sur les très nombreux renseignements fournis par M. Marie-Joseph-Gustave de Hillerin de Mouillebert (13° deg. VI), sur ceux du Dr. Mignen, de Montaigu, sur les extraits des registres paroissiaux et les notes conservées en notre cabinet.
(MM. Henri, Paul et Joseph BEAUCHET-FILLEAU)
Blason: De gueules trois roses quintefeuilles d’argent poses 2 et 1 (d’Hozier et Chrin)
HILLERIN, HILLAIRIN, HILLERAIN.
Ce nom formé d’un prénom commun en Poitou à cause de St. Hilaire, a été porté par plusieurs familles, en cette province. On ca trouve nottament un cercertain nombre dans les registres paroissiaux de Poitiers et des environs. Nous ne les avons par relevés, d’abord établier, et en second lien, en raison du peu de notariété de ceux qui sons cités et aui, pur la plupart, étaient des huissiers, chirurgiens, etc…
Note:
LOGIS DE LA MORANDIERS ET D’ESPIOT
Maison de ville de Lorens Grenee, garde au Château de Mortagne, en 1438, puis des Charrier des Granges au 16e siècle, elle passa ensuite aux Hillirerin, noblesse de robe mortagnaise, au 16e et 18e siècle, puis aux de Fontaine des Frouschetières aux 17e et 18e siècle dont la plus célèbre fut Guy, capitaine de l’armée de Condé qui participa à la bataille de Senerfen en 1683. Son fils, Pierre de Fontaine fut en 1714, secrétaire des finances de Mme de Berry, fille du Roi. Son épouse est enterrée dans l’église de Mortagne, près des fonds baptismaux. Une de leurs filles, Modeste a été massacrée à Angers en 1793. Cette demeure fut ensuite celle d’hommes de loi mortagnais. Cet historique est commun avec celui du Logis d’Espiot.
La Famille de Hillerin
0) INTRODUCTION
De nos jours, des milliers de personnes à travers l’Europe descendent d’un seul homme, René de Hillerin, né à la fin de Moyen Âge. Mathurin de Hillerin, son arrière-arrière petit-fils, acquit avant 1650 la Brande de Bouhet, qui resta dans la même famille jusqu’en 1849. Leur blason, „de gueules à trois roses d’argent quintefeuilles posées 2 et 1”, se composait en termes plus clairs d’un fond rouge vif orné de 2 roses argentées à cinq feuilles en haut, et d’une autre rose argentée en bas. Ils utilisaient la devise anglaise „Dieu et mon droit”, prononcée pour la première fois par Richard Cœur-de-Lion en 1190 et toujours utilisée par la reine d’Angleterre.
Dans son „Dictionnaire historique, biographique et généalogique des familles de l’ancien Poitou”, Henri Beauchet-Filleau indique que selon la tradition familiale, René de Hillerin était fils de naturel de Georges Plantagenêt, duc de Clarence et de Renée de Montrelais, parente du maréchal de Montejehan. Il lui assure ainsi de prestigieux ascendants comme Aliénor d’Aquitaine, Guillaume le Conquérant et Philippe le Bel. Malheureusement, l’historien a puisé ses informations dans des documents privés fournis par les descendants, par conséquent inaccessibles aux chercheurs en bibliothèques ou services d’archives et invérifiables. Lors de l’enquête de maintenue de noblesse effectuée par Mrs Quentin de Richebourg et des Galois de Latour en 1714-1718, la famille de Hillerin ne fournit pas de document antérieur à 1521. Quant au généalogiste Chérin, le plus ancien papier familial cité remonte à 1617. D’un autre côté, la vie brève mais mouvementée du duc de Clarence, n’exclut pas qu’il ait pu avoir des bâtards. De plus, on remarquera que les de Hillerin ont toujours utilisé le blason de la famille d’York et la devise des rois d’Angleterre.
L’ascendance anglaise des de Hillerin étant plus que sujette à caution en l’absence de preuves archivistiques, je m’en tiendrai donc prudemment à la partie poitevine, puis bouhétaise de cette illustre famille.
1) LES ANCETRES POITEVINS
A) René de Hillerin
B) Jacques de Hillerin
C) Pierre-Brice Dominique de Hillerin
D) Pierre de Hillerin
2) DE HILLERIN DE LA BRANDE
A) Mathurin de Hillerin
B) Marie de Hillerin
C) François de Hillerin (1)
D) Jacques-Christophe de Hillerin
E) François de Hillerin (2)
F) François Jacques Étienne de Hillerin
G) Louis-Nicolas de Hillerin
3) DE HILLERIN DE SUPPLANCAY
A) Charles-Christophe de Hillerin
B) Pierre-Guy de Hillerin (1)
C) Pierre-Guy de Hillerin (2)
D) René-Augustin de Hillerin
4) DE HILLERIN DE LA POUPELIERE
A) Charles de Hillerin
B) Marie de Hillerin
5) DE HILLERIN DE LA MENULIERE
A) Charles de Hillerin
B) Marguerite de Hillerin
6) DE HILLERIN DU PLANTY
A) Jean de Hillerin
B) René de Hillerin
7) DE HILLERIN DE BEAUMONT
A) Pierre de Hillerin
B) Guy de Hillerin
C) Marguerite Angélique de Hillerin
D) Jacques de Hillerin
E) Jean de Hillerin
8) DE HILLERIN – ROMANIA
A) Charles Abel Célestin de Hillerin
1) Les ancêtres poitevins
A) René de Hillerin :
Né vers 1468, René de Hillerin serait donc le fruit des amours illégitimes du duc de Clarence. Vers 1494, il épousa Jeanne du Plessis de Richelieu, fille de Louis de Richelieu, maître d’hôtel du roi Louis XII. Ils eurent deux enfants, prénommés Georges et Jacques. Il s’était installé à Mortagne-sur-Sèvre (en Vendée actuelle), au Grand logis du Garafin. Il était en effet seigneur du Bois et de la Forêt-Saint-Hilaire, terres de la même paroisse placées sous la suzeraineté de Philippe de Montespedon et de Bazoges, épouse de René de Montejehan. Il lui rendit un acte de foi et hommage en 1521.
Dans sa jeunesse, René de Hillerin était écuyer de sa tante Marguerite d’York, duchesse de Bourgogne et troisième épouse de Charles le Téméraire. Il devint ensuite commandant de la cavalerie franche de René de Montejehan, son parent par sa mère. À ce titre, il participa aux guerres d’Italie sous Louis XII et François 1er. Au début du mois de juin 1536, l’empereur Charles Quint envahit la Provence. Ses troupes conquirent la ville de Brignoles, qui fut saccagée et rebaptisée „Nicopolis” („Ville de la victoire”). René de Hillerin perdit la vie au cours de ces combats. Battu et fait prisonnier par les Espagnols, l’intrépide René de Montejehan sera ensuite titré maréchal de France par le roi François 1er.
B) Jacques de Hillerin :
Né vers 1495, il était seigneur des Brosses (Mortagne-sur-Sèvre, 85). Il eut avec Marie Du Bois plusieurs enfants, dont l’aîné s’appelait Pierre-Brice Dominique. Militaire comme son père, Jacques de Hillerin devint lui aussi gentilhomme du maréchal de Montejehan. Il fut tué le 16 novembre 1569 lors de la reprise de Marans par les troupes catholiques du comte de La Rochefoucauld.
C) Pierre-Brice Dominique de Hillerin :
Né vers 1515, il était seigneur du Magny (aux Châteliers-Châteaumur ?), du Theil, du Posmier, des Rommières et de la Roulière (La Chapelle-Largeau, 79). Ce militaire était capitaine des 100 lances du roi, puis il exerça la fonction de gouverneur de Picardie. Le roi le distingua en le faisant chevalier de l’Ordre de Saint-Michel et de l’Ordre du roi. Il épousa par contrat du 9-11-1538 (passé à Mortagne-sur-Sèvre, 85), Martine Riffaut, fille du président des Trésoriers de France en Touraine : ils eurent pour enfants Pierre, Jean, Marguerite, Mathurine et Nicolle.
D) Pierre de Hillerin :
Pierre de Hillerin naquit vers 1545. Seigneur de la Valinière (Foussay-Payré, 85) et de Saint-Hilaire-de-Mortagne (Mortagne-sur-Sèvre, 85), il exerça la charge de conseiller en l’élection de Mauléon (79) puis de juge-sénéchal de la baronnie de Mortagne-sur-Sèvre. Il épousa vers 1580 Françoise Cherbonnier, s’installa à Mortagne au Logis des Ayraux et eut six enfants : Pierre (1581) ; Jean (vers 1582) ; Mathurin (vers 1585) ; François (1590) ; Anne (1591) ; et Renée (1592). Ce couple partagea ses biens de leur vivant, le 13 décembre 1617 devant maîtres Morin et Cornulle, notaires à Mortagne-sur-Sèvre.
2) Les de Hillerin de la Brande
A) Mathurin de Hillerin :
Fils de Pierre de Hillerin et Françoise Cherbonnier, il est né vers 1585 à Mortagne-sur-Sèvre (85). En 1617, il hérita de ses parents le Chastelier des Landes (Torfou, 49) et la Joussenière (Chambretaud, 85). Il deviendra ensuite seigneur de La Brande de Bouhet, qu’il acquit avant 1650. En 1643, nous le retrouvons également parmi les censitaires principaux du prieuré et aumônerie Saint-Gilles de Surgères, lorsque les frères Minimes procédèrent à l’établissement de leur second censif.
Mathurin de Hillerin exerça successivement les fonctions de contrôleur pour le roi à Mauléon (79), vers 1614, puis obtint une charge dans l’élection de La Rochelle le 30 mars 1622. Il deviendra même en 1634 subdélégué général de l’Aunis sous l’autorité de M. de Villemontée. Le subdélégué représentait le roi dans chaque élection au niveau des tâches de police, justice et finances. Il disposait d’un secrétaire particulier, d’un premier secrétaire, et de dix à douze commis.
Le 12 octobre 1609, Mathurin de Hillerin épousa à Vouhé Marguerite de Beynac, dame de la Poupelière, fille de François de Beynac, sieur de la Poupelière (Vouhé,17) et de Marie Chauveau.
Leurs enfants furent : Charles (Vouhé, 11-1-1611) -voir chapitre „de Hillerin de la Poupelière”; François (né vers 1612) -voir page suivante-; Pierre (né vers 1615) -voir chapitre „de Hillerin de Beaumont”-; Marie (déc. à Vouhé, 5-11-1693)-voir page suivante-; Jean ; et Élysabeth.
Mathurin de Hillerin et son épouse partagèrent leurs biens entre vifs le 6 août 1648 devant maître Maignent, notaire à Benon. Leur fils Charles, qui était l’aîné obtint les préciputs et avantages de la coutume. Après leur disparition, un second accord de succession sera passé le 25 mai 1662 devant Lecointre, notaire à Surgères.
Mathurin de Hillerin fut inhumé à Vouhé le 18 mai 1660.
B) Marie de Hillerin :
Fille de Mathurin de Hillerin et Marguerite de Beynac, elle épousa le 23-11-1661 à Vouhé Charles Éveillard de la Vergne. Originaire des environs de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85), ce dernier était sieur de Longpré, de La Vergne-Saint-Révérend (85), de la Rivière et d’une partie du Gué de Virson (Saint-Christophe, 17). Il était fils de Louis Éveillard, sieur de la Vergne et de Saint-Révérend, dont le généalogiste Beauchet-Filleau a pu remonter la généalogie jusqu’à 1575 : à cette date, son ancêtre Olivier Eveillard fit aveu à Palluau (85) de son fief de Pierrefolle, propriété de son épouse Marie de Coesme, dame de la Vergne et Saint-Révérend. Ils portaient un blason „de sable à 3 molettes d’éperon d’argent, 2 et 1, et une coquille d’or en abîme”.
Louis Éveillard et Marie Gaborit donnèrent le jour à six enfants : Charles, René, Jacques, Gabrielle, Louis et Renée. Après la mort de leur père, ils furent confirmés nobles ainsi que leur mère le 24 septembre 1667 par ordonnance de M. de Barentin.
Après son mariage, Charles Éveillard s’installa à Bouhet, où sa mère devenue veuve vint le rejoindre. Nous savons qu’ils habitaient à Bouhet en 1667.
En 1674, Charles Éveillard et Marie de Hillerin furent en procès avec leurs neveux Charles de Hillerin, sieur de la Ménulière et Jean, sieur du Planty. En 1680, Charles Éveillard fut impliqué dans un autre procès devant le présidial de La Rochelle contre une certaine Jeanne Ligneron. Marie de Hillerin fut inhumée à Vouhé en 1693.
C) François de Hillerin (1) :
Frère de la précédente, il est né vers 1612. Il devint tour à tour seigneur de La Brande et de Supplançay à Bouhet, de l’Émentruère et de la Méancière aux Herbiers (85). En novembre 1667, il fut bizarrement condamné pour usurpation de noblesse au sujet de ses biens des Herbiers, et taxé de 600 livres d’amende.
Il avait épousé le 21 juillet 1649 Marguerite Moreau, veuve de Claude Cousseau, sieur de la Cressonnière. Elle était la fille de Jean Moreau, sieur de L’Émentruère, assesseur criminel à la justice de Fontenay-le-Comte (85). Deux fils sont issus de ce mariage : François (1649/Vouhé, 28-9-1684) et Jacques-Christophe (Vouhé, 21-7-1652/Vouhé, 26-11-1728). François de Hillerin s’éteignit en 1677 à l’âge d’environ 65 ans.
D) Jacques-Christophe de Hillerin :
Fils des précédents, il fut baptisé le 21 juillet 1652 à Vouhé. Il était seigneur de La Brande et de Supplançay (à Bouhet), et de la Rouelleterie (à Vouhé). Il fut entre autres avocat, juge, et devint à 25 ans sénéchal du comté de Benon et maître particulier des eaux-et-forêts. Il succédait à Simon Cougnet et Jean Le Gendre, avocats au parlement. En 1677, il prêta serment en présence de nombreux marchands et d’un habitant du Moulin-Besson : Jacob Goux, procureur postulant, François Jarry, de Mauzé, Pierre Eynard, de Surgères, Guillaume Barraud, du Moulin-Besson, Vincent Desbordes, marchand ainsi qu’Étienne Joussaume, Louis Girault, Pierre Roullin, de Benon, et Jean Allenet, greffier.
Jacques de Hillerin tenait les Petites Assises de Benon tous les quinze jours : la séance débutait à 10 h du matin depuis la saint Martin jusqu’à Pâques, et à 8 h du matin de la Notre-Dame de mars jusqu’à celle de septembre. Le sénéchal était assisté d’un lieutenant particulier, de procureurs et d’un greffier. Cette cour d’assises comtale jugeait de méfaits peu importants, comme les plaintes en héritages, la diffamation, les délits forestiers (braconnage, dégâts de bétail, coupes de bois illégales), les agressions ou les fermes non payées. Les Grandes Assises, qui se tenaient quatre fois par an, permettaient de juger les causes envoyées en appel après un premier jugement aux Petites Assises.
En 1719, Jacques de Hillerin fut remplacé dans la fonction de sénéchal par son fils Charles-Christophe, seigneur de Supplançay. Mais celui-ci mourut jeune le 15 mai 1722, et Jacques-Christophe de Hillerin redevint alors sénéchal de Benon, pour ne pas laisser partir l’office dans une autre famille. Le 15 mai 1728, il sollicita auprès de Frédéric-Guillaume de la Trémoille, comte de Benon, sa démission au profit de son autre fils François. Il avait également obtenu, le 14 avril 1688 le brevet de capitaine-colonel au régiment Benon-Infanterie.
De sa femme Françoise Anne Louise Rougeon, fille du seigneur de la Jarrie épousée le 23-11-1678, il eut dix-huit enfants, baptisés à Benon ou à Vouhé. Beaucoup moururent en bas-âge. On retiendra particulièrement :
– Charles-Christophe (Benon, 21-9-1680/Bouhet, 15-7-1722) qui devint seigneur de Supplançay -voir chapitre „de Hillerin de Supplançay”-;
– Françoise (1690/Bouhet, 24-11-1755) restée apparemment célibataire. Elle fut inhumée dans l’église de Bouhet à l’âge de 65 ans, par l’abbé Lavincende, curé de Bouhet et l’abbé Marchand, curé de Puyravault; – Marie-Anne (1697/av.1730) épousa le 27-10-1722 à Vouhé René Baussay, sieur de Savary (Chambon, 17), du Péré de Bouhet et fermier du prieuré de Bouhet;
– Jeanne (Vouhé, 13-8-1695/Vouhé, 15-8-1773) épousa le 25-2-1721 à Vouhé Jean Macauld, sieur du Doré et eut neuf enfants. Leur fils Jean-Christophe (né en 1722), avocat au présidial de La Rochelle figure parmi les ancêtres maternels du cinéaste Denys Dubois de la Patellière, également descendant par son père de Pierre Brice de Hillerin et Martine Riffaut ;
– François, 17e enfant (Vouhé, 18-4-1698/ La Rochelle, 22-6-1767) dont il est question plus loin.
Jacques-Christophe de Hillerin est décédé le 13-10-1728 à Vouhé, à l’âge de 76 ans. Après sa mort, sa femme intenta différents procès devant la justice du comté de Benon : contre Jean Grouillat, marchand à la Laigne et Jacques Sauges, écuyer, sieur de Champaris, demeurant à la Chevalerie. Puis contre André Prignaud, laboureur à Puyravault.
E) François de Hillerin (2) :
a) Une erreur sur son acte de baptême :
Lorsque François de Hillerin fut baptisé le 18 avril 1698 à Vouhé, le curé fit une erreur de prénom : il écrivit que son père s’appelait Jacques de Hillerin. En 1746, il fit rectifier l’acte par une action devant le présidial, pour incrire comme prénom de son père „Jacques-Christophe”. Il prit pour témoins deux parents très lointains (cousins par son bisaïeul Pierre de Hillerin), Charles (branche la Braudière) et Guy de Hillerin (branche la Bourie), respectivement doyen et trésorier du chapitre de la cathédrale de La Rochelle, ainsi que sa soeur Jeanne de Hillerin, veuve Macaud du Doret, et ses deux autres sœurs Françoise et Louise.
b) Son premier mariage :
Le 22 février 1729, François de Hillerin épousa dans la paroisse Saint-Mathurin de Luçon (85) demoiselle Louise-Angélique Bonnet, fille de Jacques Bonnet, ancien sénéchal et subdélégué de Luçon et de feue Suzanne Angélique Daviceau. La mère de François de Hillerin, encore vivante et domiciliée à Benon ne se déplaça pas pour le mariage. Elle se fit représenter par son gendre, Jean Macaud du Doré. L’autre témoin du marié était son beau-frère Louis-Auguste Follet, sieur de Croizatte (époux de sa soeur Marie-Thérèse). François de Hillerin et Louise-Angélique Bonnet eurent cinq enfants : François-Jacques-Christophe (Benon, 24-2-1730/La Rochelle, 18-5-1787), Louis-Auguste-Jean (Benon, 4-8-1731/Rablay-sur-Layon (49), 16-1-1775), Jacques-Auguste-Josse (Benon, 19-6- 1732/Benon, 25-6-1732), François-Jacques-Étienne-Augustin (La Rochelle, 5-2-1740/Déc. à Fontenay-le-Comte le 10-1-1818, en son domicile rue du Collège, à l’âge de 77 ans) : il fut officier de la marine royale, chevalier de saint-Louis et propriétaire terrien, résidant tantôt à La Rochelle et tantôt à Fontenay-le-Comte; Angélique-Rose (La Rochelle 16-2-1734/Déc. à Fontenay-le-Comte le 2-3-1746) Morte à l’âge de 12 ans, elle fut inhumée le 3-3-1746 dans l’église Notre-Dame de Fontenay en présence de Vincent Pichard, son oncle maternel.
c) Son second mariage :
Devenu veuf, François de Hillerin se remaria ensuite le 28-10-1748 à Saint-Martin-de Ré (17) avec Marie-Thérèse Billaud, dont il eut trois autres enfants : Louis-Nicolas (La Rochelle, 29-8-1749/ Puyravault, 26-3-1816); Pierre-François (La Rochelle Notre-Dame, 25-2-1752/La Rochelle, 28-10-1776) ; ; et Thérèse-Madeleine-Françoise (née le 27-10-1753). François de Hillerin fut inhumé en l’église Notre-Dame de La Rochelle le 22 juin 1767, à l’âge de 68 ans.
d) Sa carrière professionnelle :
François de Hillerin fit ses études à l’Université d’Angers, où il obtint une licence en droit. Il devint avocat au barreau de La Rochelle le 14 juin 1725. Il fut d’abord maître des eaux-et-forêts, sénéchal et 1er juge ordinaire du comté de Benon, nommé le 5 mai 1728 comme successeur de son père par le prince Frédéric-Guillaume de la Trémoille. Il présidait à la justice ordinaire civile, criminelle et policière du comté, mais il ne donnait pas son avis durant les procés. Le 21 août 1732, il présida au Gué-Charreau les Grandes Assises, assisté de Jean Regnaud, avocat et de M. Depré, procureur du comté de Benon. Les procès se déroulèrent dans la maison de Charles Charpentier, tonnelier. En 1733, un procès l’opposa devant le présidial de La Rochelle à Frédéric-Guillaume de la Trémoille, prince de Talmont, lieutenant général des armées du roi, gouverneur de Fort-Louis et châtelain de Benon, où il prit fait et cause pour Jean Reynaud, lieutenant assesseur. Le Prince de Talmont le révoqua le 20 juillet 1733 pour „abus de pouvoir”. Il fut remplacé par son autre lieutenant assesseur Marc-Antoine Giraud, sieur de la Barbotine.
Le 8 avril 1734, François de Hillerin fut nommé par le roi comme conseiller en la sénéchaussée et présidial de La Rochelle. Il remplaçait ainsi dans ses fonctions François Teulleron des Elberts, qui était mort en charge et avait laissé le siège vacant. Il n’y avait aucune opposition à cette nomination, puisque le candidat avait largement dépassé l’âge minimum requis de 25 ans, qu’il n’avait pas de parents ou alliés en poste au présidial et qu’il avait bien effectué les études de droit demandées. Les autorités du parlement de La Rochelle le reçurent donc au présidial après s’être assurées qu’il était de bonnes vies et mœurs et qu’il professait la religion catholique, apostolique et romaine.
En 1736, François de Hillerin accéda au grade de sénéchal de La Rochelle, ce qui était surtout honorifique car le pouvoir réel était exercé par le lieutenant général. Le sénéchal représentait néanmoins le roi dans la sénéchaussée, veillait à l’ordre public et tous les jugements étaient rendus en son nom.
Le présidial était un tribunal qui jugeait en dernier ressort les causes ne dépassant pas 250 livres, et traitait les appels des juridictions inférieures. Vers 1740, François de Hillerin attaqua devant la justice de Benon Gabrielle Barradeau, veuve de Jean Maudet dit „Bourrichon”, métayer de Supplançay. Il resta conseiller du présidial jusqu’à sa mort, survenue à la Rochelle le 26 juin 1767. Notons qu’il fut aussi élu échevin de La Rochelle en 1751.
e) Son aisance financière :
On obtient une idée de sa relative aisance financière par le Rôle de capitation des officiers privilégiés en l’élection de La Rochelle rédigé en 1765. François de Hillerin payait 50 livres de capitation et 2 livres pour ses domestiques. Le taux de capitation variait de 10 livres pour les plus pauvres (les veuves des officiers) jusqu’à 70 livres pour le lieutenant-général, le président et le lieutenant-criminel.
f) Les gentilshommes oubliés :
Le 6 décembre 1764, les principaux Rochelais avaient décidé qu’ils éliraient désormais l’ensemble des représentants du corps de ville et le maire, au cours d’une grande réunion annuelle des notables : on y trouverait les délégués de l’administration et du commerce (présidial, bureau des monnaies, chambre de commerce, juridiction consulaire…) et de certaines corporations comme les médecins. Le maréchal de Sénectère, gouverneur de La Rochelle, poussa les gentilshommes à réclamer aussi leur place aux réunions de l’Hôtel de ville. François de Hillerin fut donc inscrit en février 1765 parmi les trente-cinq gentilshommes rochelais susceptibles d’envoyer des représentants aux assemblées municipales. À la mairie, ils avaient rang juste derrière les délégués du clergé. Puis un édit publié au mois de mai réforma complètement la définition, le mode de convocation et d’élection des notables dans les assemblées municipales. Il fallait donc élire une nouvelle municipalité, et une grande assemblée fut organisée pour le 8 juillet 1765 à l’ Hôtel de ville. Dés le 29 juin, le comte de Châtelaillon, grand sénéchal d’Aunis, commença à envoyer des invitations aux gentilshommes pour qu’ils se présentent le 3 juillet dans la maison du sieur Meynard de Saint-Michel; ils devaient élire un député qui les représenterait à l’assemblée de l’hôtel de ville. C’est alors que quelques membres du présidial se souvinrent que s’ils avaient déjà une voix à l’hôtel de ville grâce au présidial, ils pouvaient en obtenir une deuxième en tant que gentilshommes ! Selon Sénectère, cette brillante idée ne pouvait venir que d’Étienne Griffon de Romagné, le lieutenant général et ancien maire révoqué. „C’est un griffonnage !”, écrit-il avec humour. Seulement, Châtelaillon oublia sciemment d’inviter chez le sieur Meynard, „où les élections sont beaucoup moins libres qu’au palais”, s’empressèrent de souligner les „victimes”, François de Hillerin, conseiller du présidial, Joseph-Honoré Régnier, également conseiller, le président du présidial Louis Durand Delavaux-Martin et le procureur du roi Rougier. Prévenus par une indiscrétion, les intéressés se plaignirent vertement au lieutenant général Griffon.
Leur argument était le suivant : lorsque le roi veut convoquer le ban de la noblesse, il envoie des lettres patentes au parlement, qui sont ensuite transmises au sénéchal concerné. Ensuite, on n’avait jamais vu qu’un sénéchal, de par sa propre volonté, convoque certains nobles et en laisse d’autres de côté, d’autant plus que l’on pouvait se faire représenter en cas d’empêchement (éloignement, maladie…).Griffon fit assigner le sénéchal devant lui pour le 2 juillet, situation impossible puisque Griffon allait devoir juger … son supérieur hiérarchique ! Bien sûr, Châtelaillon ne se présenta pas à la convocation ! Il fut par défaut „condamné à convoquer les suppliants dans ledit jour en la forme ordinaire pour l’assemblée du corps de la noblesse indiqué au lendemain 3 du même mois, à 10 h du matin, pour la nomination du délégué dudit corps à l’effet d’assister à l’assemblée qui se tiendra à l’ Hôtel de ville pour l’élection des notables”. Comme le sénéchal ne se manifestait toujours pas, et que le temps pressait, les victimes allèrent plus loin. Elles dénichèrent dans les archives du présidial un vieil arrêt du lieutenant général Béraudin dont elles firent jurisprudence, et signifièrent au sénéchal une nouvelle requête. Le comte de Châtelaillon fut condamné par son lieutenant général à verser 3000 livres d’amende par gentilhomme non convoqué.
F) François Jacques Étienne Augustin de Hillerin :
a) Son baptême :
Quatrième fils de François de Hillerin et de Louise Angélique Bonnet, François-Jacques Étienne Augustin de Hillerin est né et fut baptisé à La Rochelle le 6-2-1740. Son parrain, Étienne René de Courcelles, était conseiller du roi et procureur en l’élection de La Rochelle. Sa marraine fut Françoise Marguerite de Hillerin.
b) Une brillante carrière au service de la marine française :
François-Jacques Étienne choisit la carrière maritime, qu’il mènera durant vingt ans sur toutes les mers du globe. À l’âge de 17 ans, il entra au service comme garde-marine à Rochefort le 27 avril 1757. En juin, il embarqua sur le Warwick, qui navigua jusqu’en mars 1758. De juillet à octobre 1758, il fut employé aux batteries gardes-côtes de La Rochelle afin de contrer un débarquement anglais. D’avril à décembre 1759, il navigua à bord de l’Orient, puis sur le Souverain, d’octobre 1762 à avril 1763. Il fit ensuite partie de l’équipage de la Couronne (juin à août 1763), de la Ferme (novembre 1763 à mai 1764) et du Hardy (juillet 1765 à octobre 1766). Passé enseigne de vaisseau le 27-11-1765, il fut employé à ce poste sur le Hardy à partir de mars 1766 : ce fut sa plus grosse campagne à la mer, qui dura quinze mois. Mais à peine débarqué du Hardy, le voilà enrôlé sur l’Ambulante, sur laquelle il navigua d’octobre 1766 à février 1767. Il poursuivit ensuite sa carrière à bord du Gros-Ventre (juillet 1769-juin 1770), du Fier (mars 1772), de l’Aurore (septembre 1772) et de la Bergère (novembre 1772 à septembre 1773). Il a terminé sa carrière sur la corvette le Rossignol, sur laquelle il navigua d’octobre 1775 à août 1776. François-Jacques Étienne de Hillerin est parvenu le 4-4-1777 au grade de lieutenant de vaisseau. Il obtint également la croix de chevalier de Saint-Louis.
Après vingt ans de bons et loyaux services, notre lieutenant de vaisseau préféra se retirer pour raisons de santé. „Sa Majesté, voulant lui marquer la satisfaction qu’elle a des services qu’il lui a rendus” lui accorda le 8-6-1777 une pension de retraite à vie de 300 livres sur le fond de la Marine, produisant 265 livres net après une déduction destinée à l’entretien des invalides de la Marine.
c) Un tardif mariage:
Après s’être retiré du service de la Marine, François-Jacques Étienne de Hillerin s’installa à Vouvant sur sa terre de la Grignonnière, et se maria à l’âge de 38 ans. Il épousa le 2-3-1778 dans la paroisse Notre-Dame de Fontenay-le-Comte Thérèse Victoire Pichard (née le 19-2-1754, bapt. le 23-2-1754 à Fontenay-le-Comte), qui se trouvait être sa petite-cousine. Elle était en effet la fille d’Anne Thérèse Massé de la Parisière et de Jacques François Venant Pichard, docteur en médecine, lui-même fils du docteur Venant Pichard et de son épouse Marie-Rose Bonnet, sœur de Louise-Angélique Bonnet, mère de l’époux. Le mariage ne put être célébré qu’après obtention d’une dispense du pape pour consanguinité du deuxième au troisième degré, suivie d’une seule publication de ban.
Ce couple très consanguin donna le jour par la suite à six enfants : Louis Étienne (né 16-4-1779, bapt. 17-4-1779 à Notre-Dame de Fontenay-le-Comte) ; Jacques Augustin (né et bapt. 28-2-1780 à Fontenay) ; Lydie Joséphine (née 31-7-1781, bapt. 1-8-1781 à Fontenay); Joseph Hippolyte (né 23-7-1782, bapt. 24-7-1782 à Vouvant ; inh. 28-7-1782 à Sérigné); Céleste Victoire (née et bapt. 1-2-1786 à Fontenay); Thérèse Augustine Rose (née 3-8-1787, bapt. 4-8-1787 à Vouvant).
d) Son décès :
Sur la fin de sa vie, François Jacques Étienne Augustin de Hillerin était veuf et avait déjà enterré quatre de ses enfants. Il résidait tantôt à La Rochelle et tantôt à Fontenay-le-Comte, dans sa maison de la rue du Collège. Il s’est éteint à Fontenay-le-Comte le 10-1-1818 à 18 h, à l’âge de 77 ans.
G) Louis-Nicolas de Hillerin :
a) Son baptême :
Fils de François de Hillerin et Thérèse Billaud, Louis-Nicolas de Hillerin naquit à La Rochelle le 27 août 1749. Il fut baptisé le surlendemain dans cette ville par les curés de Saint-Louis et de Notre-Dame. Il reçut pour parrain son demi-frère Louis-Auguste, officier d’infanterie au régiment de la Couronne, âgé de 18 ans. Sa marraine fut sa grand-tante par alliance Geneviève Prévôt, veuve de Jean Herbert, frère de sa grand-mère maternelle Julie Herbert. Elle n’assista cependant pas au baptême et se fit représenter par dame Jeanne Dupon de Fontaine.
b) Sa vie familiale compliquée:
La vie privée de Louis-Nicolas de Hillerin, qui s’intitulait chevalier, était plutôt „échevelée” pour son époque et son milieu social.
1) Un premier enfant de mère inconnue :
Dés 1778, Louis-Nicolas de Hillerin reconnaît un enfant naturel, dont la mère est restée inconnue :
* Louis Marie Aimé, né et bapt. à Bouhet le 23-10-1778, reçut pour parrain Pierre Landret, bordier et pour marraine Anne Thuaud. Il est vraisemblablement mort en bas-âge.
2) Trois enfants de parents inconnus :
Louis-Nicolas de Hillerin vécut de nombreuses années en concubinage avec Louise Rose Mousseau, fille de André Mousseau et Marguerite Godineau, dont il eut au moins trois enfants illégitimes. Nés officiellement de parents inconnus, ces derniers furent baptisés de patronymes fantaisistes, et furent finalement reconnus lors du mariage tardif de leurs parents, en 1789 :
* Louis Nicolas Marie Félicité de la Couaillère, couramment surnommé „Félix” (Né et bapt. à Bouhet le 28-3-1781). Son parrain fut Nicolas Girouin. Il est mort célibataire à La Brande le 28-1-1829.
* Rose Thérèse Angélique de la Levée (née et bapt.à Bouhet le 20-3-1782). Son parrain fut Nicolas Girouin, et sa marraine Françoise Perroche. Elle est morte à Bouhet le 5-11-1793, âgée de 11 ans et inhumée le lendemain.
* Pierre Auguste du Naulet (né et bapt. à Bouhet le 23-8-1783) Ce dernier eut pour parrain Pierre Thessier, tonnelier et pour marraine Anne Gilbert.
3) Des jumeaux nés deux jours après le mariage de leurs parents :
En février 1789, Rose Mousseau était sur le point de donner naissance à un quatrième enfant illégitime : ils se décidèrent à un mariage d’urgence, après publication d’un seul ban sur autorisation de l’évêque. Louise Rose Mousseau et Louis Nicolas de Hillerin se marièrent donc à Bouhet le 19 février 1789, devant le curé Jean-Paul Morin. Par la même occasion, ils en profitèrent pour légitimer leurs trois enfants. Les époux signèrent l’acte de mariage avec René Audry, fermier du prieuré de Bouhet, Michel Migaud, Jacques Duval, Jean Landret et le curé. Deux jours plus tard, le 21 février, la nouvelle mariée accouchait de jumeaux :
*Nicolas reçut pour parrain Louis Nicolas de Hillerin, son frère, et pour marraine sa sœur Rose Thérèse Angélique. Il est décédé à Bouhet le 3-3-1789 à l’âge de 11 jours.
*Pierre, son frère jumeau eut pour parrain Pierre Landret, maréchal-ferrant, et sa marraine fut Marguerite Godineau (sa grand-mère). Il survécut peu à son frère, et s’éteignit le 5-3-1789 âgé de 13 jours.
4) Les six autres enfants du couple :
Louis Nicolas de Hillerin et Louise Rose Mousseau eurent encore par la suite six autres enfants, tous nés au logis de La Brande et baptisés à l’église Saint-Laurent de Bouhet :
* Julie Marie Madeleine (Bouhet, née le 13-4-1790, bapt. le 14/Courçon, 8-4-1818). Elle eut pour parrain René Augustin de Hillerin (cousin lointain) chevalier et pour marraine Julie Marie Madeleine de la Porte. Elle se maria le 19-9-1814 à Courçon avec Pierre Fontaine.
*Marie-Thérèse Augustine (Née et baptisée le 4-4-1791/Bouhet, 8-5-1848). Son parrain fut Louis Félix d’Hillerin (son frère) et sa marraine Marie-Thérèse du Rau. A l’âge de 23 ans, elle épousa à Bouhet le 10-9-1814 Jean-Paul Lamoureux. Agé de 46 ans, il était né à Vix, en Vendée le 24-3-1768, fils de Jean-Baptiste Lamoureux, propriétaire à Bouhet et de feue Hélène Jourdain. Enfin il était veuf de Marie Robin, épousée le 16-9-1799 à Courçon. Les témoins du mariage, tous bouhétais, furent Pierre Auguste de Hillerin, 31 ans, frère de l’épouse ; Jean Landret, 56 ans, maréchal-ferrant ; Jean Leconte, 44 ans, cultivateur ; et Jean-Baptiste Laîné Bariteau, 29 ans, cultivateur.
* Louise Marie Alexandrine (Née le 10-5-1792/Bouhet, 20-10-1819). Baptisée le 11 mai par le curé Chauveau, son parrain fut Pierre Mellet et sa marraine Louise Thérèse Angélique de Hillerin (sa sœur). Elle épousa à Bouhet le 30-8-1811 Jean Landret, maréchal-ferrant.
* Louis Nicolas (Né le 11-12-1793). Né pendant l’emprisonnement de son père à Brouage, il fut déclaré par délégation par René Gerbeau, maçon, sous le nom simplifié « Hillerin » (rectifié officiellement en 1867 en « de Hillerin »). Marié le 1-6-1819 à Courçon avec Julie Adélaïde Chauvin (déc. avant 1870), il exerça la profession de militaire. Il est décédé à l’âge de 76 ans le 8-10-1870 à 21 h au Château d’Oléron, où il résidait.
* François Martin (Né le 11-11-1795/Bouhet, 24 frimaire an IV-14-12-1795-). Il mourut à Bouhet à l’âge de un mois, alors qu’il était placé en nourrice chez François Micoult.
* Charles Louis (Né le 7 nivôse an V-27-12-1796-/Saumur, 1-3-1830). Il épousa Julie Montaud.
c) Son indifférence devant la Révolution :
Louis-Nicolas de Hillerin n’assista pas à l’Assemblée des nobles de Saintonge et d’Aunis, réunis à La Rochelle les 16-17-18 mars 1789 pour élire leur députés aux Etats généraux. Il se fit représenter par Jacques-François-Geneviève de Beynac, sieur de la Chevalerie, lieutenant des canonniers garde-côtes. Il est cité lors de la réunion municipale du 18 février 1790 parmi les six privilégiés de la commune de Bouhet. Son imposition s’élevait alors à 31 livres 15 sous de taille, dont 16 livres en son chef personnel. De Hillerin ne s’impliqua pas non plus dans les affaires municipales révolutionnaires. Il était absent le 14 juillet 1790 lors de la célébration de la fête de la Fédération. Il devint le 26 juin 1790 major-commandant de la garde nationale de Bouhet, mais il démissionna dés le 8 juillet. Il fut rapidement remplacé au poste de major-commandant par l’un de ses cousins, René-Augustin de Hillerin.
d) Son incarcération à Brouage :
Début novembre 1793, le conseil municipal de Bouhet s’en prit sérieusement à Louis-Nicolas de Hillerin : ” Un des membres a observé que Dhillerin demeurant au lieu-dit de la Brande en cette commune, n’avoit cessé depuis la Révolution de donner des preuves d’incivisme soit dans ses propos, soit dans ses actions et qu’en conséquence, il devait être regardé comme suspect et mis en état d’arrestation „. Quatre membres désignés par le conseil (Duval, officier municipal, Landret aîné, Joussaume et Baussay), accompagnés du capitaine de la garde nationale et de plusieurs gardes nationaux, se rendirent chez de Hillerin à 11 h du soir. Ils le firent prisonnier, apposèrent des scellés sur ses papiers personnels, puis le laissèrent sous la surveillance de six gardes nationaux. Mais le 10 novembre, le conseil fit remarquer que ces gardes nationaux, pendant qu’ils surveillaient de Hillerin pour l’empêcher de s’enfuir, étaient obligés de délaisser leurs occupations agricoles. Seulement comment faire pour l’enfermer, puisqu’il n’y avait pas de prison à Bouhet ? Une seule solution s’imposait : on l’enverrait à la forteresse de Brouage, dûment escorté par deux cavaliers nationaux entretenus aux frais du secteur.
Louis-Nicolas de Hillerin fut donc envoyé à Brouage. Les suspects que l’on amenait alors à Brouage chaînes aux pieds, étaient non seulement des nobles, des membres de la magistrature et du barreau, mais aussi des artisans, des paysans, des curés, et même quatre cents femmes (dont cent quarante-trois religieuses). Arrivés de tous les coins de la Charente-Inférieure et des Deux-Sèvres, ils furent répartis dans l’ensemble des bâtiments disponibles : les casernes, l’église paroissiale, l’ancien magasin aux vivres, le couvent des Récollets. Le surplus s’entassait dans deux vieux raffiots ancrés sur la Charente, les Deux-associés et le Washington. Un prisonnier touchait 46 sous par jour en assignats. Avec cette somme, il devait se procurer lit, draps, vêtements et repas. Comme la nourriture était rare, il fallut se servir dans le magasin des vivres de la marine. Aussi, même les personnes du plus haut rang furent rapidement acculées à la famine et aux fièvres, qui décimèrent également les jeunes soldats de la garde. Pour se débarrasser définitivement de tous ces détenus, on envisagea de les mitrailler ! Mais les évènements du 9 thermidor an II (27 juillet 1794) mirent fin à la Terreur et arrêtèrent ce funeste projet de „solution finale”. Dans son malheur, Louis-Nicolas de Hillerin s’en tira grâce à une ruse : il fit curieusement valoir que son métier „d’agriculteur” était très utile à la République, et fut libéré au bout d’environ un an de détention, le 3 novembre 1794. Bien sûr, l’intéressé ne cultivait certainement pas lui-même ses nombreuses terres, mais se contentait plutôt d’en toucher les fermages…
La plupart de ses compagnons de détention ne retrouvèrent la liberté qu’en janvier et février 1796. Quant aux cent cinquante prêtres survivants, ils durent attendre encore un an pour quitter Brouage.
e) Après la Révolution :
On retrouve Louis-Nicolas de Hillerin en 1814. Au mois d’octobre, il céda en viager à sa fille Marie-Louise Alexandrine, femme de Jean Landret, la moitié des bâtiments de La Brande et 34 ha de terres. En 1818, elle acquit en viager 2 ha cédés par son frère Félix, célibataire et sans héritiers (il les avait hérités de son père en 1814). La fille de Marie-Louise-Alexandrine, Alexandrine Landret, femme de François Dufour, tonnelier et meunier vendit la Brande en 1849.
f) Son décés :
Le 26 mars 1816 à 8 h du matin, pardevant François Audry, maire de Puyravault, deux témoins vinrent déclarer le décès de Nicolas de Hillerin (sic), survenu une heure plus tôt : Jean Landret, maréchal-ferrant âgé de 29 ans domicilié à Bouhet, qui était l’un des gendres du défunt ; et René-Pascal Jaguin, habitant de Puyravault voisin du défunt âgé de 21 ans. Louis-Nicolas de Hillerin avait 66 ans lors de son décès.
3) Les de Hillerin de Supplançay
A) Charles-Christophe de Hillerin :
Né vers 1682, ce dernier était le 3e enfant de Jacques-Christophe de Hillerin et Françoise Rougeon. Il était avocat et devint lui aussi sénéchal du comté de Benon, pour rester dans la tradition familiale ! Il était seigneur de Supplançay et du Péré de Bouhet. Il épousa le 21-1-1710 à Marsais Suzanne Marchand, avec laquelle il eut neuf enfants, tous nés et baptisés à Bouhet : Marie Suzanne Élysabeth (Bouhet, née 16-11-1710, bapt. le 19/Vouhé, 10-10-1718); Françoise-Marguerite 1 (Bouhet, 13-1-1712/Bouhet, 28-2-1712 ?) ; Charles-Gabriel (Bouhet, né 14-1-1713, bapt. 16-1-1713) ; Françoise-Marguerite 2 (Bouhet, 27-2-1714). Elle épousa le 22-11-1747 à Puyravault Alexis Allard; Pierre-Guy (Bouhet, 18-6-1715/15-1-1758); Jeanne Thérèse (Bouhet, 7-9-1716/Bouhet, 8-12-1718) ; Henriette Félicité (Bouhet, 9-4-1718/Bouhet, déc. 25-7-1721, inh. le 26); Louis-Auguste (Bouhet, 14-5-1720/Bouhet, déc. 2-2-1722, inh. le 3) ; et Louise-Charlotte Pélagie (Bouhet, née 10-1-1722, bapt le 11/Bouhet, 1-10-1722).
Charles-Christophe mourut prématurément le 15-5-1722 à 40 ans dans sa maison de Supplançay et fut enterré le 16. Sa veuve ne put faire lever les scellés apposés sur ses biens que l’année suivante, en 1723.
B) Pierre-Guy de Hillerin (1) :
Fils des précédents, il fut baptisé à Bouhet le 18-6-1715. Après des études de médecine à l’Université de Montpellier, il devint médecin des hôpitaux militaires de La Rochelle. Il portait le titre d’écuyer. Marié le 16-9-1745 à l’église Saint-Barthélémy de La Rochelle avec Marie-Angélique Cailler des Barbalières, ils eurent douze enfants, également baptisés à l’église Saint-Barthélémy : Émery-Guy (16-6-1746/La Rochelle, 15-1-1749); Pierre-Guy (bapt. le 28-6-1747); Alexis-Guy (2-10-1748/inh. à Bouhet le 8-10-1749); René-Augustin (bapt. le 14-9-1749); Jean-Christophe (9-11-1750/La Rochelle, 2-3-1755); Michel-Catherine (bapt. le 6-12-1751); Charles (7-2-1753/18-7-1794); Louis-Victor (bapt. le 22-7-1754); Christophe (bapt. le 2-3-1755); Marie-Angélique (bapt. le 11-9-1755); Louise-Augustine-Geneviève (2-1-1757/La Rochelle, 29-3-1766); et enfin Guillaume-Jean-Joseph (bapt. le 19-4-1758 à Notre-Dame de La Rochelle ).
C) Pierre-Guy de Hillerin (2) :
Fils des précédents, il fut baptisé à La Rochelle le 28 juin 1747. Après avoir obtenu un diplôme de droit, il entra en 1770, à l’âge de 23 en tant que commis aux subsistances au Bureau de la Guerre. Il obtint certainement ce poste grâce à l’aide de son oncle maternel, le sieur des Barbalières : secrétaire zélé et distingué, ce dernier travailla en effet durant 39 ans au Bureau de la Guerre, dans le service des grâces, pourvu d’un confortable salaire de 4600 livres et d’une gratification annuelle de 1200 livres prise sur l’Extraordinaire des guerres.
En novembre 1774, Pierre-Guy de Hillerin, qui gagnait à l’époque 1000 livres, effectua une curieuse demande d’augmentation de salaire : il souhaitait obtenir une gratification annuelle correspondant à une portion de la rente accordée à feu son oncle, pourtant officiellement éteinte et „tombée au profit du roi”. Selon la logique de l’époque, il était plus intéressant pour le roi d’accorder à son secrétaire une gratification annuelle, qui disparaîtrait après le départ de l’intéressé, plutôt qu’une forte augmentation de salaire, qui resterait en vigueur lorsqu’il faudrait payer les futurs secrétaires ! Comme Pierre-Guy de Hillerin était „un sujet zélé et intelligent, qui mérite les bontés de Monseigneur”, on lui accorda une gratification de 500 livres en viager.
On retrouve également, dans les papiers du S.H.A.T, une curieuse sollicitation consécutive à une maladie. Pour résumer, Pierre-Guy avait subi à l’automne 1776 une grave maladie qui l’avait cloué un mois au lit, veillé nuit et jour par des gardes-malades. Elle lui coûta fort cher en médecins et chirurgiens, qui lui ordonnèrent finalement d’aller prendre l’air à Senlis. Pour ce déplacement coûteux, ses supérieurs lui accordèrent bien des frais de voyage, mais comme il ne put se rendre à Fontainebleau pour les toucher lui-même, il n’en obtint que la moitié. Il lui fallait donc solder les dettes prétendument causées par sa maladie et assurer financièrement sa convalescence, sans compter que plusieurs de ses frères étaient des militaires peu fortunés, qu’il aidait financièrement. En conclusion, ce fonctionnaire toujours fauché réclamait une prime exceptionnelle de 600 livres, de 100 livres plus élevée que sa gratification annuelle ! Nous ignorons s’il obtint satisfaction.
En 1789, Pierre-Guy de Hillerin s’enrôla comme sergent-major dans les gardes nationaux de Versailles. Il devint également membre du Club des Jacobins en 1790. Le 21 août 1792, le maréchal de camp Joseph Servan, ministre de la guerre le nomma chef de la division du personnel du ministère. Passé Commissaire des guerres le 7 septembre 1792, il organisa les transferts de troupes vers Lyon et la Vendée en 1793. Le 29 janvier 1794, il devint attaché à l’Hôtel des Invalides, puis le 30 avril 1795, chef de bureau du Comité militaire de la Convention.
À l’âge de 47 ans, Pierre-Guy de Hillerin épousa à Paris Madeleine Louise Victoire Duvernay (contrat devant Fleury le 24-8-1794). Ils eurent cinq enfants : Adèle Isidore Victoire, Berthe Ursule Virginie, Caroline Emma Sylvie, Pierre-Guy Antoine et Pierre-Guy Louis Auguste. Le 5-2-1802, le couple divorça à la mairie du Xe arrondissement. Tout cela pour se remarier… sept mois plus tard, en septembre 1802 (deuxième contrat de mariage devant Parvy, notaire à Issy du 3-9-1802). La mariée apportait une dot de 4000 F, et les „nouveaux” époux étaient séparés en biens. Un douaire de 6000 francs fut constitué.
À la fin de mai 1805, le ministre de la guerre nomma Pierre-Guy de Hillerin dans un nouveau poste au Havre. Mais il s’éteignit le 20-7-1805 à son domicile situé au fond d’une cour du 181 rue du Petit-Vaugirard (act. rue du Cherche-Midi, dans le 6e). Il avait 58 ans, laissait cinq enfants en bas-âge, des meubles et effets en piteux état… mais une impressionnante bibliothèque composée de plusieurs milliers d’ouvrages.
D) René-Augustin de Hillerin :
Frère du précédent baptisé à La Rochelle le 14 septembre 1749, ce dernier était à 20 ans lieutenant dans un régiment colonial. Revenu par la suite à Bouhet, il se révéla assez actif durant la Révolution, au point qu’il ne fut pas inquiété par les fanatiques anti-nobles, contrairement à son cousin Louis-Nicolas. Le 26 juin 1790, il fit partie des instigateurs de la formation d’une garde nationale à Bouhet, et en fut le porte parole : „Il est un devoir que nous impose notre amour pour le bien public. Si nous ne sommes pas des premiers à avoir manifesté nos voeux, nous avons au moins la satisfaction d’être les imitateurs d’une foule de citoyens; en conséquence, nous vous supplions de vouloir nous autoriser à former sous nos yeux une troupe de gardes nationaux, ce qui devient de plus en plus nécessaire pour le maintien du bon ordre et pour le soutien de la Constitution. Nous sommes prêts à verser notre sang pour l’exécution de l’auguste assemblée nationale”. Il devint ce jour-là capitaine de la première compagnie de la garde nationale, qui comptait une cinquantaine d’hommes. Après la démission de son cousin Louis-Nicolas du poste de major-commandant, René-Augustin devint provisoirement major-commandant, tâche qu’il exerça jusqu’au 17 mai 1791.
4) Les de Hillerin de la Poupelière
A) Charles de Hillerin :
Fils aîné de Mathurin de Hillerin et Marguerite de Beynac, il fut baptisé à Vouhé le 11-1-1611. En 1648, il hérita des principaux biens de ses parents, et devint à la suite de sa mère sieur de la Poupelière (Vouhé, 17). En 1643, il était également l’un des principaux censitaires de l’aumônerie Saint-Gilles de Surgères.
Il se maria trois fois, et la troisième fois, à l’âge de 79 ans ! Il épousa tout d’abord, le 16-2-1634 à La Rochelle Hélène Jumeau, de Surgères. Ils eurent cinq enfants : Charles (Puyravault, 17-5-1637/Bouhet, 10-1-1696) -voir ci-dessous „de Hillerin de la Ménulière”- ; Marie (Puyravault, 19-7-1637) -voir ci-dessous-; Armand-Philippe (Bouhet, 17-12-1640/1656) ; Hélène (1641/après 1668) ; et Jean (Puyravault, 7-2-1642/Puyravault, 30-11-1675) -voir page suivante „de Hillerin du Planty”-. Charles de Hillerin de la Poupelière se remaria ensuite, le 25-11-1648 à Vouhé avec Joachine Rouhault. Ils eurent un fils, Alexandre (né vers 1649), titré sieur de la Rigaudière. Il se remariera une troisième fois le 2-12-1690 à Saint-Ciers Champagne (17) avec Marie Raffeneau.
En 1667, il avait été déclaré roturier et usurpateur de noblesse pour des biens qu’il possédait à Cheffois, près de Mouilleron-en-Pareds (85). Il ne paya jamais l’amende de 1000 livres qui en résultait !
B) Marie de Hillerin :
Fille de Charles de Hillerin et Hélène Jumeau née en 1637, elle épousa vers 1661 François de la Touche de Longueville. Le couple s’installa à Bouhet, où ils furent confirmés nobles par ordonnance de M. de Barentin en 1667.
5) Les de Hillerin de la Ménulière
A) Charles de Hillerin :
Fils aîné de Charles de Hillerin et Hélène Jumeau né en 1637, il hérita de la terre de la Ménulière. Il se maria deux fois : d’abord, vers 1693 avec Marguerite Marchand, dont il eut trois enfants : Charles 1 (Cheffois-85-, 30-10-1663) ; Charles 2 (Bouhet, 27-7-1673) ; et Marguerite (Bouhet, 1668/Bouhet, 23-1-1694). Charles de Hillerin père s’est ensuite remarié, le 6-6-1691 à Niort avec Jeanne Follet. Il est mort à Bouhet cinq ans plus tard, le 10-1-1696 à l’âge de 58 ans. Notons qu’en 1667, il avait été condamné, comme son père, pour usurpation de noblesse par ordonnance de M. Barentin, au sujet de biens à Cheffois (85). Cette condamnation assortie d’une amende de 1000 livres ne fut jamais payée.
B) Marguerite de Hillerin :
Née et baptisée à Bouhet en 1668, elle était la fille de Charles de Hillerin et de Marguerite Marchand. Le 27-6-1689, elle épousa à Bouhet Charles Descoublanc, sieur de la Rousselière, probablement né vers 1665 à Oriolles en Saintonge, entre Baignes-Sainte-Radegonde et Chalais (en Charente actuelle). Ce dernier était le fils de Michel Descoublanc, sieur de la Rousselière et de Marguerite du Musseaux. Les nouveaux époux signèrent le registre en compagnie de nombreux témoins : Charles de Hillerin (père de l’épouse) ; Guy de Hillerin (sieur du Péré de Bouhet, cousin issu de germain de l’épouse) ; Françoise Rougeon (ép. de Jacques-Christophe de Hillerin, sénéchal de Benon, cousin issu de germain de l’épouse) ; Françoise Descoublanc (tante paternelle probable de l’époux) ; René de Hillerin (fils de Françoise Des-coublanc âgé de 14 ans, cousin germain probable de l’époux) ; De la Ramigère ; J. Dubois ; Je. Herminot ; et Jacques Langelier, curé de Bouhet.
Marguerite de Hillerin eut trois enfants :
– Charles (né à Bouhet le 23-3-1690). Bapt. à 15 mois le 22-7-1691, son parrain fut messire Charles de Hillerin, écuyer, et sa marraine damoiselle Françoise Descoublanc. Il est décédé à l’âge de 19 mois, et fut enterré à Bouhet le 4-11-1691.
– François (né le 19-7-1691 à Bouhet, bapt. le 22-7-1691/mort aux Indes en 1745);
– Jacques (né et bapt. à Bouhet le 5-9-1692). Sa marraine fut honneste damoiselle Marguerite de Hillerin, et son parrain Jacques Langelier, curé de Bouhet. Il est disparu à 16 mois et enterré à Bouhet le 8-12-1693.
Décédée prématurément à l’âge de 26 ans, Marguerite de Hillerin, épouse de Charles Descoublanc fut inhumée à Bouhet le 26-1-1694. -voir fiche „Descoublanc”-
6) Les de Hillerin du Planty
A) Jean de Hillerin :
Baptisé à Puyravault le 7-2-1642, Jean de Hillerin était également fils d’Hélène Jumeau et Charles de Hillerin, sieur de la Poupelière (à Vouhé), lui-même fils aîné de Mathurin de Hillerin, seigneur de la Brande de Bouhet. Il prit le titre de sieur du Planty, à Saint-Georges du Bois.
Il épousa vers 1660 Françoise Descoublanc, qui lui donna sept enfants, tous baptisés à Puyravault : Charles (1664), Lucie (1665), Jacques (3-11-1666), Jacques (3-5-1667), Michel (7-3-1672), François (24-11-1674) et enfin René (21-11-1675/7-10-1724).
Mort à 33 ans, Jean de Hillerin fut inhumé à Puyravault le 30-11-1675. En mars 1702, sa veuve, Françoise Descoublanc mourut de maladie à Bouhet chez son fils René, à l’âge de 65 ans. Elle fut enterrée le 15 mars 1702 à l’intérieur de l’église par le curé Jacques Langelier.
B) René de Hillerin :
Fils de Jean de Hillerin et Françoise Descoublanc, il fut baptisé à Puyravault. Il de-vint employé de l’octroi à La Rochelle. Le 9-1-1702, il se maria à Bouhet avec Jeanne Bouchet, fille de Mathurin Bouchet et Madeleine Macault, qui lui donna deux filles : Françoise (bapt. à Bouhet le 29-10-1702); et Marie-Madeleine (bapt. à La Rochelle Notre Dame, 30-1-1716).
7) Les de Hillerin de Beaumont
A) Pierre de Hillerin :
Né vers 1615 et mort vers 1681, il était le fils puîné de Mathurin de Hillerin, sieur de la Brande de Bouhet et de Marguerite de Beynac. Il épousa Élysabeth Jumeau, sœur d’Hélène, femme depuis 1634 de son frère Charles, sieur de la Poupelière. Élysabeth Jumeau était la fille de Pierre Jumeau et Suzanne Aymeri, propriétaires du Péré de Bouhet et de la métairie du Pont Serpaud. Pierre de Hillerin et son épouse vécurent au Péré, sur une belle propriété d’environ 70 ha. (voir le détail de leurs propriétés)
Ils donnèrent le jour à une dizaine d’enfants : Guy (Bouhet, 4-9-1645/Puyravault, 3-3-1714); Henry (Bouhet, 18-3-1648); Marie (Puyravault, 31-3-1653) ; Marie-Angélique (Puyravault, 7-10-1655) ; Jacques (Puyravault, 20-7-1659/Vouhé, 26-7-1722) ; Hilaire (vers 1660/1715) ; Marguerite (vers 1664/Puyravault, 9-1-1742) ; Charles (Bouhet, 4-4-1666; Aigrefeuille, 10-1-1686) ; Marguerite-Angélique (baptisée à Bouhet); Claude (décédé vers 1720 à Fontenay-le-Comte/85).
Pierre de Hillerin et son épouse furent inhumés dans l’église de Puyravault au pied de la chaire.
B) Guy de Hillerin :
Fils de Pierre de Hillerin et Élysabeth Jumeau né en 1645. Il hérita du titre de seigneur du Péré de Bouhet. Le 23-6-1681, il épousa à Tonnay-Charente Madeleine Charrier. Il exerça la charge de commis aux fermes du roi aux Sables-d’Olonne en 1685, puis devint fermier de la commanderie templière de Fontsèche, à Tonnay-Charente. Ce couple eut dix enfants : Pierre 1 (Bouhet, 8-3-1682) ; Jean (Tonnay-Charente, 3-1-1684/Tonnay-Charente, 10-8-1684) ; Pierre 2 (Bapt. et déc. le 2-8-1685, Tonnay-Charente) ; Charles 1 (Puyravault, 16-12-1686/14-11-1691) ; Madeleine (Puyravault, 20-12-1688) ; Marie (Puyravault, 31-5-1690) ; Charles 2 (Puyravault, 20-11-1691/Puyravault, 2-12-1691) ; Charles 3 (Tonnay-Charente, 5-8-1694) ; Marthe (Tonnay-Charente, 5-8-1696) ; Suzanne (Tonnay-Charente, 5-2-1698).
Guy de Hillerin est décédé à Puyravault le 3-3-1714, à l’âge de 68 ans.
C) Marguerite-Angélique de Hillerin :
Fille de Pierre de Hillerin et Elysabeth Jumeau, elle fut baptisée à Bouhet. Elle épousa le 28-9-1694 à Puyravault un certain Thomas Rousseau.
D) Jacques de Hillerin :
Frère des précédents, baptisé le 20-7-1659 à Vouhé et décédé à Puyravault vers 1681. À l’âge de 28 ans, il épousa à Bouhet, le 22-5-1688, Marguerite Billaud. Ce couple donna le jour à six enfants : Pierre 1 (Vouhé, 11-12-1698) ; Jacques (Vouhé, 30-11-1692/8-11-1693) ; Jean (Puyravault, 12-5-1696/27-7-1734) ; Pierre 2 (Puyravault, 2-2-1701) ; Françoise-Marguerite (Puyravault, 31-12-1703/9-4-1706) ; Marguerite (Puyravault, 4-8-1709/24-7-1714).
E) Jean de Hillerin :
Fils de Jacques de Hillerin et Marguerite Billaud baptisé à Puyravault le 12-5-1696. Le 12-2-1720, à l’âge de 23 ans, il épousa à Bouhet Élysabeth Durand, fille de Nicolas Durand, fermier du prieuré et de Marguerite Petit.
8) DE HILLERIN – ROMANIA (1882)
A) Charles Abel Célestin de Hillerin
Charles Joseph Abel Laurent (Carol) de Hillerin de Préssec
Charles de Hillerin
Madeleine Ana de Hillerin
Victor de Hillerin
Paul Etienne de Hillerin
Germaine de Hillerin
Emil Yves de Hillerin
Raymond de Hillerin
Jeanne Marguerit de Hillerin
Louis Célesten de Hillerin
Gilles Albert (Bebe) de Hillerin
François Henri de Hillerin
Josef Nicola de Hillerin
Louis Henry de Hillerin
Marie de Hillerin
Marie de Hillerin
Laurance de Hillerin
Louise de Hillerin
Victor de Hillerin
Abel de Hillerin
Albert de Hillerin
Jacques de Hillerin