Page cree par E.Bonnet, reprise de l'adresse internet: milleansabouhet.pagesperso-orange.fr
DICTIONNAIRE HYSTORIQUE ET GÉNÉALOGIQUE DES FAMILLES DU POITOU
Seconde Édition par MM. Henri, Paul et Joseph BEAUCHET-FILLEAU
TCME CINQUIÈME FONTENAY-LE-COMTE (Vendée)
Imprimerie P.& O. LUSSAUD Frères 9.Rue des Loges 1965
Note
HILLERIN DE.
Cette famille noble, que la tradition dit d'origine anglaise, apparait en Poitou à la fin du XV° siècle (Arch. de la branche cadette). Elle s'établit àC, après la prise de cette ville sur les Anglais, sour le règne de Charles VII. On trouve ce mon écrit Hillerin, de Hillerin, d`Hillerin, Hillairin, Hillerain etc. La filiation suivie de ses nombreuses branches a été dressée sur un travail de Chérin (106. Doss. 2200), sur les preuves de noblesse d'Alexandre de Hillerin, Ec.,sgr. de la Rigaudière, fournies à M. de Richebourg (Arch.Hist.Poit. XXIII. p.6) sur les très nombreux renseignements fournis par M. Marie-Joseph-Gustave de Hillerin de Mouillebert (13° deg. VI), sur ceux du Dr. Mignen, de Montaigu, sur les extraits des registres paroissiaux et les notes conservées en notre cabinet.
(MM. Henri, Paul et Joseph BEAUCHET-FILLEAU)
Blason: De gueules trois roses quintefeuilles d'argent poses 2 et 1 (d'Hozier et Chrin)
HILLERIN, HILLAIRIN, HILLERAIN.
Ce nom formé d'un prénom commun en Poitou à cause de St. Hilaire, a été porté par plusieurs familles, en cette province. On ca trouve nottament un cercertain nombre dans les registres paroissiaux de Poitiers et des environs. Nous ne les avons par relevés, d'abord établier, et en second lien, en raison du peu de notariété de ceux qui sons cités et aui, pur la plupart, étaient des huissiers, chirurgiens, etc...
Note:
LOGIS DE LA MORANDIERS ET D'ESPIOT
Maison de ville de Lorens Grenee, garde au Château de Mortagne, en 1438, puis des Charrier des Granges au 16e siècle, elle passa ensuite aux Hillirerin, noblesse de robe mortagnaise, au 16e et 18e siècle, puis aux de Fontaine des Frouschetières aux 17e et 18e siècle dont la plus célèbre fut Guy, capitaine de l'armée de Condé qui participa à la bataille de Senerfen en 1683. Son fils, Pierre de Fontaine fut en 1714, secrétaire des finances de Mme de Berry, fille du Roi. Son épouse est enterrée dans l'église de Mortagne, près des fonds baptismaux. Une de leurs filles, Modeste a été massacrée à Angers en 1793. Cette demeure fut ensuite celle d'hommes de loi mortagnais. Cet historique est commun avec celui du Logis d'Espiot.
De
nos jours, des milliers de personnes à travers l'Europe
descendent
d'un seul homme, René de Hillerin, né
à la fin de Moyen Âge.
Mathurin de Hillerin, son arrière-arrière
petit-fils, acquit avant
1650 la Brande de Bouhet, qui resta dans la même famille
jusqu'en
1849. Leur blason, "de gueules à trois roses d'argent
quintefeuilles posées 2 et 1", se composait en termes plus
clairs d'un fond rouge vif orné de 2 roses
argentées à cinq
feuilles en haut, et d'une autre rose argentée en bas. Ils
utilisaient la devise anglaise "Dieu et mon droit",
prononcée pour la première fois par Richard
Cœur-de-Lion en 1190
et toujours utilisée par la reine d'Angleterre.
Dans
son
"Dictionnaire historique, biographique et
généalogique des
familles de l'ancien Poitou", Henri Beauchet-Filleau indique que
selon la tradition familiale, René de Hillerin
était fils de
naturel de Georges Plantagenêt, duc de Clarence et de
Renée de
Montrelais, parente du maréchal de Montejehan. Il lui assure
ainsi
de prestigieux ascendants comme Aliénor d'Aquitaine,
Guillaume le
Conquérant et Philippe le Bel. Malheureusement, l'historien
a puisé
ses informations dans des documents privés fournis par les
descendants, par conséquent inaccessibles aux chercheurs en
bibliothèques ou services d'archives et
invérifiables. Lors de
l'enquête de maintenue de noblesse effectuée par
Mrs Quentin de
Richebourg et des Galois de Latour en 1714-1718, la famille de
Hillerin ne fournit pas de document antérieur à
1521. Quant au
généalogiste Chérin, le plus ancien
papier familial cité remonte
à 1617. D'un autre côté, la vie
brève mais mouvementée du duc de
Clarence, n'exclut pas qu'il ait pu avoir des bâtards. De
plus, on
remarquera que les de Hillerin ont toujours utilisé le
blason de la
famille d'York et la devise des rois d'Angleterre.
L'ascendance
anglaise des de Hillerin étant plus que sujette à
caution en
l'absence de preuves archivistiques, je m'en tiendrai donc prudemment
à la partie poitevine, puis bouhétaise de cette
illustre famille.
C) Pierre-Brice Dominique de Hillerin
D) Jacques-Christophe de Hillerin
F) François Jacques Étienne de Hillerin
A) Charles-Christophe de Hillerin
4) DE HILLERIN DE LA POUPELIERE
5) DE HILLERIN DE LA MENULIERE
C) Marguerite Angélique de Hillerin
A) Charles Abel Célestin de Hillerin
1) Les ancêtres poitevins
A)
René de Hillerin :
Né
vers 1468, René de Hillerin serait donc le fruit des amours
illégitimes du duc de Clarence. Vers 1494, il
épousa Jeanne du
Plessis de Richelieu, fille de Louis de Richelieu, maître
d'hôtel
du roi Louis XII. Ils eurent deux enfants,
prénommés Georges et
Jacques. Il s'était installé à
Mortagne-sur-Sèvre (en Vendée
actuelle), au Grand logis du Garafin. Il était en effet
seigneur du
Bois et de la Forêt-Saint-Hilaire, terres de la
même paroisse
placées sous la suzeraineté de Philippe de
Montespedon et de
Bazoges, épouse de René de Montejehan. Il lui
rendit un acte de foi
et hommage en 1521.
Dans sa jeunesse, René de
Hillerin était
écuyer de sa tante Marguerite d'York, duchesse de Bourgogne
et
troisième épouse de Charles le
Téméraire. Il devint ensuite
commandant de la cavalerie franche de René de Montejehan,
son parent
par sa mère. À ce titre, il participa aux guerres
d'Italie sous
Louis XII et François 1er. Au début du mois de
juin 1536,
l'empereur Charles Quint envahit la Provence. Ses troupes conquirent
la ville de Brignoles, qui fut saccagée et
rebaptisée "Nicopolis"
("Ville de la victoire"). René de Hillerin perdit la vie
au cours de ces combats. Battu et fait prisonnier par les Espagnols,
l'intrépide René de Montejehan sera ensuite
titré maréchal de
France par le roi François 1er.
B)
Jacques de Hillerin :
Né
vers 1495, il était seigneur des Brosses
(Mortagne-sur-Sèvre, 85).
Il eut avec Marie Du Bois plusieurs enfants, dont
l'aîné s'appelait
Pierre-Brice Dominique. Militaire comme son père, Jacques de
Hillerin devint lui aussi gentilhomme du maréchal de
Montejehan. Il
fut tué le 16 novembre 1569 lors de la reprise de Marans par
les
troupes catholiques du comte de La Rochefoucauld.
C)
Pierre-Brice Dominique de Hillerin :
Né
vers 1515, il était seigneur du Magny (aux
Châteliers-Châteaumur
?), du Theil, du Posmier, des Rommières et de la
Roulière (La
Chapelle-Largeau, 79). Ce militaire était capitaine des 100
lances
du roi, puis il exerça la fonction de gouverneur de
Picardie. Le roi
le distingua en le faisant chevalier de l'Ordre de Saint-Michel et de
l'Ordre du roi. Il épousa par contrat du 9-11-1538
(passé à
Mortagne-sur-Sèvre, 85), Martine Riffaut, fille du
président des
Trésoriers de France en Touraine : ils eurent pour enfants
Pierre,
Jean, Marguerite, Mathurine et Nicolle.
D)
Pierre de Hillerin :
Pierre
de Hillerin naquit vers 1545. Seigneur de la Valinière
(Foussay-Payré, 85) et de Saint-Hilaire-de-Mortagne
(Mortagne-sur-Sèvre, 85), il exerça la charge de
conseiller en
l'élection de Mauléon (79) puis de
juge-sénéchal de la baronnie
de Mortagne-sur-Sèvre. Il épousa vers 1580
Françoise Cherbonnier,
s'installa à Mortagne au Logis des Ayraux et eut six enfants
:
Pierre (1581) ; Jean (vers 1582) ; Mathurin (vers 1585) ;
François
(1590) ; Anne (1591) ; et Renée (1592). Ce couple partagea
ses biens
de leur vivant, le 13 décembre 1617 devant maîtres
Morin et
Cornulle, notaires à Mortagne-sur-Sèvre.
2) Les de Hillerin de la Brande
A)
Mathurin de Hillerin :
Fils
de Pierre de Hillerin et Françoise Cherbonnier, il est
né vers 1585
à Mortagne-sur-Sèvre (85). En 1617, il
hérita de ses parents le
Chastelier des Landes (Torfou, 49) et la Joussenière
(Chambretaud,
85). Il deviendra ensuite seigneur de La Brande de Bouhet, qu'il
acquit avant 1650. En 1643, nous le retrouvons également
parmi les
censitaires principaux du prieuré et aumônerie
Saint-Gilles de
Surgères, lorsque les frères Minimes
procédèrent à
l'établissement de leur second censif.
Mathurin
de Hillerin
exerça successivement les fonctions de contrôleur
pour le roi à
Mauléon (79), vers 1614, puis obtint une charge dans
l'élection de
La Rochelle le 30 mars 1622. Il deviendra même en 1634
subdélégué
général de l'Aunis sous l'autorité de
M. de Villemontée. Le
subdélégué représentait le
roi dans chaque élection au niveau
des tâches de police, justice et finances. Il disposait d'un
secrétaire particulier, d'un premier secrétaire,
et de dix à douze
commis.
Le 12 octobre 1609, Mathurin de Hillerin
épousa à Vouhé
Marguerite de Beynac, dame de la Poupelière, fille de
François de
Beynac, sieur de la Poupelière (Vouhé,17) et de
Marie
Chauveau.
Leurs enfants furent : Charles (Vouhé,
11-1-1611) -voir
chapitre "de
Hillerin de la Poupelière"; François
(né vers 1612) -voir
page suivante-; Pierre (né vers 1615) -voir chapitre "de
Hillerin de Beaumont"-; Marie (déc. à
Vouhé,
5-11-1693)-voir page suivante-; Jean ; et Élysabeth.
Mathurin
de
Hillerin et son épouse partagèrent leurs biens
entre vifs le 6 août
1648 devant maître Maignent, notaire à Benon. Leur
fils Charles,
qui était l'aîné obtint les
préciputs et avantages de la coutume.
Après leur disparition, un second accord de succession sera
passé
le 25 mai 1662 devant Lecointre, notaire à
Surgères.
Mathurin de
Hillerin fut inhumé à Vouhé le 18 mai
1660.
B)
Marie de Hillerin :
Fille
de Mathurin de Hillerin et Marguerite de Beynac, elle épousa
le
23-11-1661 à Vouhé Charles Éveillard
de la Vergne. Originaire des
environs de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85), ce dernier était
sieur
de Longpré, de La
Vergne-Saint-Révérend (85), de la
Rivière et
d'une partie du Gué de Virson (Saint-Christophe, 17). Il
était fils
de Louis Éveillard, sieur de la Vergne et de
Saint-Révérend, dont
le généalogiste Beauchet-Filleau a pu remonter la
généalogie
jusqu'à 1575 : à cette date, son
ancêtre Olivier Eveillard fit
aveu à Palluau (85) de son fief de Pierrefolle,
propriété de son
épouse Marie de Coesme, dame de la Vergne et
Saint-Révérend. Ils
portaient un blason "de
sable à 3
molettes d'éperon d'argent, 2 et 1, et une coquille d'or en
abîme".
Louis
Éveillard et
Marie Gaborit donnèrent le jour à six enfants :
Charles, René,
Jacques, Gabrielle, Louis et Renée. Après la mort
de leur père,
ils furent confirmés nobles ainsi que leur mère
le 24 septembre
1667 par ordonnance de M. de Barentin.
Après son
mariage,
Charles Éveillard s'installa à Bouhet,
où sa mère devenue veuve vint le rejoindre. Nous
savons qu'ils
habitaient à Bouhet en 1667.
En 1674, Charles
Éveillard et
Marie de Hillerin furent en procès avec leurs neveux Charles
de
Hillerin, sieur de la Ménulière et Jean, sieur du
Planty. En 1680,
Charles Éveillard fut impliqué dans un autre
procès devant le
présidial de La Rochelle contre une certaine Jeanne
Ligneron. Marie
de Hillerin fut inhumée à Vouhé en
1693.
C)
François de Hillerin (1) :
Frère
de la précédente, il est né vers 1612.
Il devint tour à tour
seigneur de La Brande et de Supplançay à Bouhet,
de l'Émentruère
et de la Méancière aux Herbiers (85). En novembre
1667, il fut
bizarrement condamné pour usurpation de noblesse au sujet de
ses
biens des Herbiers, et taxé de 600 livres d'amende.
Il
avait
épousé le 21 juillet 1649 Marguerite Moreau,
veuve de Claude
Cousseau, sieur de la Cressonnière. Elle était la
fille de Jean
Moreau, sieur de L'Émentruère, assesseur criminel
à la justice de
Fontenay-le-Comte (85). Deux fils sont issus de ce mariage :
François
(1649/Vouhé, 28-9-1684) et Jacques-Christophe
(Vouhé,
21-7-1652/Vouhé, 26-11-1728). François de
Hillerin s'éteignit en
1677 à l'âge d'environ 65 ans.
D)
Jacques-Christophe de Hillerin :
Fils
des précédents, il fut baptisé le 21
juillet 1652 à Vouhé. Il
était seigneur de La Brande et de Supplançay
(à Bouhet), et de la
Rouelleterie (à Vouhé). Il fut entre autres
avocat, juge, et devint
à 25 ans sénéchal du comté
de Benon et maître particulier des
eaux-et-forêts. Il succédait à Simon
Cougnet et Jean Le Gendre,
avocats au parlement. En 1677, il prêta serment en
présence de
nombreux marchands et d'un habitant du Moulin-Besson : Jacob Goux,
procureur postulant, François Jarry, de Mauzé,
Pierre Eynard, de
Surgères, Guillaume Barraud, du Moulin-Besson, Vincent
Desbordes,
marchand ainsi qu'Étienne Joussaume, Louis Girault, Pierre
Roullin,
de Benon, et Jean Allenet, greffier.
Jacques de Hillerin
tenait
les Petites Assises de Benon tous les quinze jours : la
séance
débutait à 10 h du matin depuis la saint Martin
jusqu'à Pâques,
et à 8 h du matin de la Notre-Dame de mars
jusqu'à celle de
septembre. Le sénéchal était
assisté d'un lieutenant particulier,
de procureurs et d'un greffier. Cette cour d'assises comtale jugeait
de méfaits peu importants, comme les plaintes en
héritages, la
diffamation, les délits forestiers (braconnage,
dégâts de bétail,
coupes de bois illégales), les agressions ou les fermes non
payées.
Les Grandes Assises, qui se tenaient quatre fois par an, permettaient
de juger les causes envoyées en appel après un
premier jugement aux
Petites Assises.
En 1719, Jacques de Hillerin fut
remplacé dans
la fonction de sénéchal par son fils
Charles-Christophe, seigneur
de Supplançay. Mais celui-ci mourut jeune le 15 mai 1722, et
Jacques-Christophe de Hillerin redevint alors
sénéchal de Benon,
pour ne pas laisser partir l'office dans une autre famille. Le 15 mai
1728, il sollicita auprès de
Frédéric-Guillaume de la Trémoille,
comte de Benon, sa démission au profit de son autre fils
François.
Il avait également obtenu, le 14 avril 1688 le brevet de
capitaine-colonel au régiment Benon-Infanterie.
De
sa femme
Françoise Anne Louise Rougeon, fille du seigneur de la
Jarrie
épousée le 23-11-1678, il eut dix-huit enfants,
baptisés à Benon
ou à Vouhé. Beaucoup moururent en
bas-âge. On retiendra
particulièrement :
- Charles-Christophe
(Benon, 21-9-1680/Bouhet, 15-7-1722) qui devint seigneur de
Supplançay -voir
chapitre "de
Hillerin de Supplançay"-;
-
Françoise
(1690/Bouhet, 24-11-1755) restée apparemment
célibataire. Elle fut
inhumée dans l'église de Bouhet à
l'âge de 65 ans, par l'abbé
Lavincende, curé de Bouhet et l'abbé Marchand,
curé de Puyravault;
- Marie-Anne
(1697/av.1730) épousa le 27-10-1722 à
Vouhé René Baussay, sieur
de Savary (Chambon, 17), du Péré de Bouhet et
fermier du prieuré
de Bouhet;
-
Jeanne
(Vouhé, 13-8-1695/Vouhé, 15-8-1773)
épousa le 25-2-1721 à Vouhé
Jean Macauld, sieur du Doré et eut neuf enfants. Leur fils
Jean-Christophe (né en 1722), avocat au présidial
de La Rochelle
figure parmi les ancêtres maternels du cinéaste
Denys Dubois de la
Patellière, également descendant par son
père de Pierre Brice de
Hillerin et Martine Riffaut ;
- François,
17e enfant (Vouhé, 18-4-1698/ La Rochelle, 22-6-1767) dont
il est
question plus loin.
Jacques-Christophe de Hillerin
est décédé
le 13-10-1728 à Vouhé, à
l'âge de 76 ans. Après sa mort, sa
femme intenta différents procès devant la justice
du comté de
Benon : contre Jean Grouillat, marchand à la Laigne et
Jacques
Sauges, écuyer, sieur de Champaris, demeurant à
la Chevalerie. Puis
contre André Prignaud, laboureur à Puyravault.
E)
François de Hillerin (2) :
a)
Une
erreur sur son acte de
baptême
:
Lorsque François de Hillerin fut
baptisé le 18 avril 1698 à
Vouhé, le curé fit une erreur de
prénom : il écrivit que son père
s'appelait Jacques de Hillerin. En 1746, il fit rectifier l'acte par
une action devant le présidial, pour incrire comme
prénom de son
père "Jacques-Christophe". Il prit pour témoins
deux
parents très lointains (cousins par son bisaïeul
Pierre de
Hillerin), Charles (branche la Braudière) et Guy de Hillerin
(branche la Bourie), respectivement doyen et trésorier du
chapitre
de la cathédrale de La Rochelle, ainsi que sa soeur Jeanne
de
Hillerin, veuve Macaud du Doret, et ses deux autres sœurs
Françoise
et Louise.
b)
Son premier mariage
:
Le 22
février 1729, François de
Hillerin épousa dans la paroisse Saint-Mathurin de
Luçon (85)
demoiselle Louise-Angélique Bonnet, fille de Jacques Bonnet,
ancien
sénéchal et
subdélégué de Luçon et de
feue Suzanne Angélique
Daviceau. La mère de François de Hillerin, encore
vivante et
domiciliée à Benon ne se
déplaça pas pour le mariage. Elle se fit
représenter par son gendre, Jean Macaud du Doré.
L'autre témoin du
marié était son beau-frère
Louis-Auguste Follet, sieur de
Croizatte (époux de sa soeur
Marie-Thérèse). François de Hillerin
et Louise-Angélique Bonnet eurent cinq enfants :
François-Jacques-Christophe (Benon, 24-2-1730/La Rochelle,
18-5-1787), Louis-Auguste-Jean (Benon, 4-8-1731/Rablay-sur-Layon
(49), 16-1-1775), Jacques-Auguste-Josse (Benon, 19-6- 1732/Benon,
25-6-1732), François-Jacques-Étienne-Augustin (La
Rochelle,
5-2-1740/Déc. à Fontenay-le-Comte le 10-1-1818,
en son domicile rue
du Collège, à l'âge de 77 ans) : il fut
officier de la marine
royale, chevalier de saint-Louis et propriétaire terrien,
résidant
tantôt à La Rochelle et tantôt
à Fontenay-le-Comte;
Angélique-Rose (La Rochelle 16-2-1734/Déc.
à Fontenay-le-Comte le
2-3-1746) Morte à l'âge de 12 ans, elle fut
inhumée le 3-3-1746
dans l'église Notre-Dame de Fontenay en présence
de Vincent
Pichard, son oncle maternel.
c)
Son
second mariage
:
Devenu
veuf, François de
Hillerin se remaria ensuite le 28-10-1748 à Saint-Martin-de
Ré (17)
avec Marie-Thérèse Billaud, dont il eut trois
autres enfants :
Louis-Nicolas (La Rochelle, 29-8-1749/ Puyravault, 26-3-1816);
Pierre-François (La Rochelle Notre-Dame, 25-2-1752/La
Rochelle,
28-10-1776) ; ; et
Thérèse-Madeleine-Françoise
(née le
27-10-1753). François de Hillerin fut inhumé en
l'église
Notre-Dame de La Rochelle le 22 juin 1767, à l'âge
de 68 ans.
d)
Sa
carrière professionnelle
:
François
de Hillerin fit ses
études à l'Université d'Angers,
où il obtint une licence en
droit. Il devint avocat au barreau de La Rochelle le 14 juin 1725. Il
fut d'abord maître des eaux-et-forêts,
sénéchal et 1er juge
ordinaire du comté de Benon, nommé le 5 mai 1728
comme successeur
de son père par le prince
Frédéric-Guillaume de la Trémoille. Il
présidait à la justice ordinaire civile,
criminelle et policière
du comté, mais il ne donnait pas son avis durant les
procés. Le 21
août 1732, il présida au Gué-Charreau
les Grandes Assises, assisté
de Jean Regnaud, avocat et de M. Depré, procureur du
comté de
Benon. Les procès se déroulèrent dans
la maison de Charles
Charpentier, tonnelier. En 1733, un procès l'opposa devant
le
présidial de La Rochelle à
Frédéric-Guillaume de la Trémoille,
prince de Talmont, lieutenant général des
armées du roi,
gouverneur de Fort-Louis et châtelain de Benon, où
il prit fait et
cause pour Jean Reynaud, lieutenant assesseur. Le Prince de Talmont
le révoqua le 20 juillet 1733 pour "abus de pouvoir". Il
fut remplacé par son autre lieutenant assesseur Marc-Antoine
Giraud,
sieur de la Barbotine.
Le 8 avril 1734, François
de Hillerin fut
nommé par le roi comme conseiller en la
sénéchaussée et présidial
de La Rochelle. Il remplaçait ainsi dans ses fonctions
François
Teulleron des Elberts, qui était mort en charge et avait
laissé le
siège vacant. Il n'y avait aucune opposition à
cette nomination,
puisque le candidat avait largement dépassé
l'âge minimum requis
de 25 ans, qu'il n'avait pas de parents ou alliés en poste
au
présidial et qu'il avait bien effectué les
études de droit
demandées. Les autorités du parlement de La
Rochelle le reçurent
donc au présidial après s'être
assurées qu'il était de bonnes
vies et mœurs et qu'il professait la religion catholique,
apostolique et romaine.
En 1736, François de
Hillerin accéda au
grade de sénéchal de La Rochelle, ce qui
était surtout honorifique
car le pouvoir réel était exercé par
le lieutenant général. Le
sénéchal représentait
néanmoins le roi dans la
sénéchaussée,
veillait à l'ordre public et tous les jugements
étaient rendus en
son nom.
Le présidial était un
tribunal qui jugeait en dernier
ressort les causes ne dépassant pas 250 livres, et traitait
les
appels des juridictions inférieures. Vers 1740,
François de
Hillerin attaqua devant la justice de Benon Gabrielle Barradeau,
veuve de Jean Maudet dit "Bourrichon", métayer de
Supplançay. Il resta conseiller du présidial
jusqu'à sa mort,
survenue à la Rochelle le 26 juin 1767. Notons qu'il fut
aussi élu
échevin de La Rochelle en 1751.
e)
Son
aisance financière
:
On
obtient une idée de sa
relative aisance financière par le Rôle
de capitation des officiers privilégiés en
l'élection de La
Rochelle
rédigé en 1765. François de
Hillerin payait 50 livres de capitation et 2 livres pour ses
domestiques. Le taux de capitation variait de 10 livres pour les plus
pauvres (les veuves des officiers) jusqu'à 70 livres pour le
lieutenant-général, le président et le
lieutenant-criminel.
f)
Les
gentilshommes oubliés
:
Le
6 décembre 1764, les
principaux Rochelais avaient décidé qu'ils
éliraient désormais
l'ensemble des représentants du corps de ville et le maire,
au cours
d'une grande réunion annuelle des notables : on y trouverait
les
délégués de l'administration et du
commerce (présidial, bureau
des monnaies, chambre de commerce, juridiction consulaire...) et de
certaines corporations comme les médecins. Le
maréchal de
Sénectère, gouverneur de La Rochelle, poussa les
gentilshommes à
réclamer aussi leur place aux réunions de
l'Hôtel de ville.
François de Hillerin fut donc inscrit en février
1765 parmi les
trente-cinq gentilshommes rochelais susceptibles d'envoyer des
représentants aux assemblées municipales.
À la mairie, ils avaient
rang juste derrière les
délégués du clergé. Puis un
édit publié
au mois de mai réforma complètement la
définition, le mode de
convocation et d'élection des notables dans les
assemblées
municipales. Il fallait donc élire une nouvelle
municipalité, et
une grande assemblée fut organisée pour le 8
juillet 1765 à l'
Hôtel de ville. Dés le 29 juin, le comte de
Châtelaillon, grand
sénéchal d'Aunis, commença
à envoyer des invitations aux
gentilshommes pour qu'ils se présentent le 3 juillet dans la
maison
du sieur Meynard de Saint-Michel; ils devaient élire un
député qui
les représenterait à l'assemblée de
l'hôtel de ville. C'est alors
que quelques membres du présidial se souvinrent que s'ils
avaient
déjà une voix à l'hôtel de
ville grâce au présidial, ils
pouvaient en obtenir une deuxième en tant que gentilshommes
! Selon
Sénectère, cette brillante idée ne
pouvait venir que d'Étienne
Griffon de Romagné, le lieutenant
général et ancien maire
révoqué.
"C'est un
griffonnage
!", écrit-il avec humour. Seulement, Châtelaillon
oublia
sciemment d'inviter chez le sieur Meynard, "où
les élections sont beaucoup moins libres qu'au palais",
s'empressèrent de souligner les "victimes",
François de
Hillerin, conseiller du présidial, Joseph-Honoré
Régnier,
également conseiller, le président du
présidial Louis Durand
Delavaux-Martin et le procureur du roi Rougier. Prévenus par
une
indiscrétion, les intéressés se
plaignirent vertement au
lieutenant général Griffon.
Leur
argument était le suivant :
lorsque le roi veut convoquer le ban de la noblesse, il envoie des
lettres patentes au parlement, qui sont ensuite transmises au
sénéchal concerné. Ensuite, on n'avait
jamais vu qu'un sénéchal,
de par sa propre volonté, convoque certains nobles et en
laisse
d'autres de côté, d'autant plus que l'on pouvait
se faire
représenter en cas d'empêchement
(éloignement, maladie…).Griffon
fit assigner le sénéchal devant lui pour le 2
juillet, situation
impossible puisque Griffon allait devoir juger ... son
supérieur
hiérarchique ! Bien sûr, Châtelaillon ne
se présenta pas à la
convocation ! Il fut par défaut "condamné
à convoquer les suppliants dans ledit jour en la forme
ordinaire
pour l'assemblée du corps de la noblesse indiqué
au lendemain 3 du
même mois, à 10 h du matin, pour la nomination du
délégué dudit
corps à l'effet d'assister à
l'assemblée qui se tiendra à l'
Hôtel de ville pour l'élection des notables".
Comme le sénéchal ne se manifestait toujours pas,
et que le temps
pressait, les victimes allèrent plus loin. Elles
dénichèrent dans
les archives du présidial un vieil arrêt du
lieutenant général
Béraudin dont elles firent jurisprudence, et
signifièrent au
sénéchal une nouvelle requête. Le comte
de Châtelaillon fut
condamné par son lieutenant général
à verser 3000 livres d'amende
par gentilhomme non convoqué.
F)
François Jacques Étienne Augustin de Hillerin :
a)
Son
baptême
:
Quatrième
fils de François de
Hillerin et de Louise Angélique Bonnet,
François-Jacques Étienne
Augustin de Hillerin est né et fut baptisé
à La Rochelle le
6-2-1740. Son parrain, Étienne René de
Courcelles, était
conseiller du roi et procureur en l'élection de La Rochelle.
Sa
marraine fut Françoise Marguerite de Hillerin.
b)
Une
brillante carrière au
service de la marine française
:
François-Jacques
Étienne
choisit la carrière maritime, qu'il mènera durant
vingt ans sur
toutes les mers du globe. À l'âge de 17 ans, il
entra au service
comme garde-marine à Rochefort le 27 avril 1757. En juin, il
embarqua sur le Warwick,
qui navigua jusqu'en mars 1758. De juillet à octobre 1758,
il fut
employé aux batteries gardes-côtes de La Rochelle
afin de contrer
un débarquement anglais. D'avril à
décembre 1759, il navigua à
bord de l'Orient,
puis sur le Souverain,
d'octobre 1762 à avril 1763. Il fit ensuite partie de
l'équipage de
la Couronne
(juin à août 1763), de la Ferme
(novembre 1763 à mai 1764) et du Hardy
(juillet 1765 à octobre 1766). Passé enseigne de
vaisseau le
27-11-1765, il fut employé à ce poste sur le Hardy
à partir de mars 1766 : ce fut sa plus grosse campagne
à la mer,
qui dura quinze mois. Mais à peine
débarqué du Hardy,
le voilà enrôlé sur l'Ambulante,
sur laquelle il navigua d'octobre 1766 à février
1767. Il
poursuivit ensuite sa carrière à bord du Gros-Ventre
(juillet 1769-juin 1770), du Fier
(mars 1772), de l'Aurore
(septembre 1772) et de la Bergère
(novembre 1772 à septembre 1773). Il a terminé sa
carrière sur la
corvette le Rossignol,
sur laquelle il navigua d'octobre 1775 à août
1776.
François-Jacques Étienne de Hillerin est parvenu
le 4-4-1777 au
grade de lieutenant de vaisseau. Il obtint également la
croix de
chevalier de Saint-Louis.
Après vingt ans de bons
et loyaux
services, notre lieutenant de vaisseau préféra se
retirer pour
raisons de santé. "Sa
Majesté,
voulant lui marquer la satisfaction qu'elle a des services qu'il lui
a rendus" lui
accorda le 8-6-1777
une pension de retraite à vie de 300 livres sur le fond de
la
Marine, produisant 265 livres net après une
déduction destinée à
l'entretien des invalides de la Marine.
c)
Un
tardif mariage:
Après
s'être retiré du service de la
Marine, François-Jacques Étienne de Hillerin
s'installa à Vouvant
sur sa terre de la Grignonnière, et se maria à
l'âge de 38 ans. Il
épousa le 2-3-1778 dans la paroisse Notre-Dame de
Fontenay-le-Comte
Thérèse Victoire Pichard (née le
19-2-1754, bapt. le 23-2-1754 à
Fontenay-le-Comte), qui se trouvait être sa petite-cousine.
Elle
était en effet la fille d'Anne Thérèse
Massé de la Parisière et
de Jacques François Venant Pichard, docteur en
médecine, lui-même
fils du docteur Venant Pichard et de son épouse Marie-Rose
Bonnet,
sœur de Louise-Angélique Bonnet, mère
de l'époux. Le mariage ne
put être célébré
qu'après obtention d'une dispense du pape pour
consanguinité du deuxième au troisième
degré, suivie d'une seule
publication de ban.
Ce couple très consanguin
donna le jour par
la suite à six enfants : Louis Étienne
(né 16-4-1779, bapt.
17-4-1779 à Notre-Dame de Fontenay-le-Comte) ; Jacques
Augustin (né
et bapt. 28-2-1780 à Fontenay) ; Lydie Joséphine
(née 31-7-1781,
bapt. 1-8-1781 à Fontenay); Joseph Hippolyte (né
23-7-1782, bapt.
24-7-1782 à Vouvant ; inh. 28-7-1782 à
Sérigné); Céleste
Victoire (née et bapt. 1-2-1786 à Fontenay);
Thérèse Augustine
Rose (née 3-8-1787, bapt. 4-8-1787 à Vouvant).
d)
Son
décès
:
Sur
la fin de sa vie, François
Jacques Étienne Augustin de Hillerin était veuf
et avait déjà
enterré quatre de ses enfants. Il résidait
tantôt à La Rochelle
et tantôt à Fontenay-le-Comte, dans sa maison de
la rue du Collège.
Il s'est éteint à Fontenay-le-Comte le 10-1-1818
à 18 h, à l'âge
de 77 ans.
G)
Louis-Nicolas de Hillerin :
a)
Son
baptême
:
Fils
de François de Hillerin et
Thérèse Billaud, Louis-Nicolas de Hillerin naquit
à La Rochelle le
27 août 1749. Il fut baptisé le surlendemain dans
cette ville par
les curés de Saint-Louis et de Notre-Dame. Il
reçut pour parrain
son demi-frère Louis-Auguste, officier d'infanterie au
régiment de
la Couronne, âgé de 18 ans. Sa marraine fut sa
grand-tante par
alliance Geneviève Prévôt, veuve de
Jean Herbert, frère de sa
grand-mère maternelle Julie Herbert. Elle n'assista
cependant pas au
baptême et se fit représenter par dame Jeanne
Dupon de Fontaine.
b)
Sa
vie familiale compliquée:
La vie privée de
Louis-Nicolas de Hillerin,
qui s'intitulait chevalier, était plutôt
"échevelée"
pour son époque et son milieu social.
1) Un
premier enfant de mère inconnue :
Dés
1778, Louis-Nicolas de Hillerin reconnaît un enfant naturel,
dont la
mère est restée inconnue :
* Louis
Marie Aimé,
né et bapt. à Bouhet le
23-10-1778, reçut pour parrain Pierre Landret, bordier et
pour
marraine Anne Thuaud. Il est vraisemblablement mort en
bas-âge.
2)
Trois enfants de
parents inconnus
:
Louis-Nicolas de Hillerin vécut de nombreuses
années en
concubinage avec Louise Rose Mousseau, fille de André
Mousseau et
Marguerite Godineau, dont il eut au moins trois enfants
illégitimes.
Nés officiellement de parents inconnus, ces derniers furent
baptisés
de patronymes fantaisistes, et furent finalement reconnus lors du
mariage tardif de leurs parents, en 1789 :
* Louis
Nicolas Marie Félicité de la Couaillère,
couramment surnommé "Félix" (Né et
bapt. à Bouhet le
28-3-1781). Son parrain fut Nicolas Girouin. Il est mort
célibataire
à La Brande le 28-1-1829.
* Rose
Thérèse Angélique de la
Levée
(née
et bapt.à Bouhet le 20-3-1782). Son parrain fut Nicolas
Girouin, et
sa marraine Françoise Perroche. Elle est morte à
Bouhet le
5-11-1793, âgée de 11 ans et inhumée le
lendemain.
* Pierre
Auguste du Naulet
(né et bapt. à
Bouhet le 23-8-1783) Ce dernier eut pour parrain Pierre Thessier,
tonnelier et pour marraine Anne Gilbert.
3) Des
jumeaux nés deux jours après le mariage de leurs
parents
:
En février 1789, Rose Mousseau était
sur le point de donner
naissance à un quatrième enfant
illégitime : ils se décidèrent
à
un mariage d'urgence, après publication d'un seul ban sur
autorisation de l'évêque. Louise Rose Mousseau et
Louis Nicolas de
Hillerin se marièrent donc à Bouhet le 19
février 1789, devant le
curé Jean-Paul Morin. Par la même occasion, ils en
profitèrent
pour légitimer leurs trois enfants. Les époux
signèrent l'acte de
mariage avec René Audry, fermier du prieuré de
Bouhet, Michel
Migaud, Jacques Duval, Jean Landret et le curé. Deux jours
plus
tard, le 21 février, la nouvelle mariée
accouchait de jumeaux :
*Nicolas
reçut pour parrain Louis Nicolas de Hillerin, son
frère, et pour
marraine sa sœur Rose Thérèse
Angélique. Il est décédé
à
Bouhet le 3-3-1789 à l'âge de 11 jours.
*Pierre,
son frère jumeau eut pour parrain Pierre Landret,
maréchal-ferrant,
et sa marraine fut Marguerite Godineau (sa grand-mère). Il
survécut
peu à son frère, et s'éteignit le
5-3-1789 âgé de 13 jours.
4)
Les six autres enfants du couple :
Louis
Nicolas de
Hillerin et Louise Rose Mousseau eurent encore par la suite six
autres enfants, tous nés au logis de La Brande et
baptisés à
l'église Saint-Laurent de Bouhet :
* Julie
Marie Madeleine
(Bouhet, née le 13-4-1790, bapt. le 14/Courçon,
8-4-1818). Elle eut
pour parrain René Augustin de Hillerin (cousin lointain)
chevalier
et pour marraine Julie Marie Madeleine de la Porte. Elle se maria le
19-9-1814 à Courçon avec Pierre Fontaine.
*Marie-Thérèse
Augustine (Née et baptisée le
4-4-1791/Bouhet, 8-5-1848). Son
parrain fut Louis Félix d'Hillerin (son frère) et
sa marraine
Marie-Thérèse du Rau. A l'âge de 23
ans, elle épousa à Bouhet le
10-9-1814 Jean-Paul Lamoureux. Agé de 46 ans, il
était né à Vix,
en Vendée le 24-3-1768, fils de Jean-Baptiste Lamoureux,
propriétaire à Bouhet et de feue
Hélène Jourdain. Enfin il était
veuf de Marie Robin, épousée le 16-9-1799
à Courçon. Les témoins
du mariage, tous bouhétais, furent Pierre Auguste de
Hillerin, 31
ans, frère de l'épouse ; Jean Landret, 56 ans,
maréchal-ferrant ;
Jean Leconte, 44 ans, cultivateur ; et Jean-Baptiste
Laîné
Bariteau, 29 ans, cultivateur.
* Louise Marie
Alexandrine
(Née le 10-5-1792/Bouhet, 20-10-1819). Baptisée
le 11 mai par le
curé Chauveau, son parrain fut Pierre Mellet et sa marraine
Louise
Thérèse Angélique de Hillerin (sa
sœur). Elle épousa à Bouhet
le 30-8-1811 Jean Landret, maréchal-ferrant.
* Louis
Nicolas
(Né le 11-12-1793). Né pendant l'emprisonnement
de son père à
Brouage, il fut déclaré par
délégation par René Gerbeau,
maçon,
sous le nom simplifié
« Hillerin » (rectifié
officiellement en 1867 en « de
Hillerin »). Marié le
1-6-1819 à Courçon avec Julie
Adélaïde Chauvin (déc. avant
1870), il exerça la profession de militaire. Il est
décédé à
l’âge de 76 ans le 8-10-1870 à 21 h au
Château d’Oléron, où
il résidait.
* François
Martin (Né le
11-11-1795/Bouhet, 24 frimaire an IV-14-12-1795-). Il mourut
à
Bouhet à l'âge de un mois, alors qu'il
était placé en nourrice
chez François Micoult.
* Charles Louis
(Né le 7 nivôse
an V-27-12-1796-/Saumur, 1-3-1830). Il épousa Julie Montaud.
c)
Son indifférence devant la
Révolution :
Louis-Nicolas de Hillerin n'assista pas
à l'Assemblée des
nobles de Saintonge et d'Aunis, réunis à La
Rochelle les 16-17-18
mars 1789 pour élire leur députés aux
Etats généraux. Il se fit
représenter par
Jacques-François-Geneviève de Beynac, sieur de la
Chevalerie, lieutenant des canonniers garde-côtes. Il est
cité lors
de la réunion municipale du 18 février 1790 parmi
les six
privilégiés de la commune de Bouhet. Son
imposition s'élevait
alors à 31 livres 15 sous de taille, dont 16 livres en son
chef
personnel. De Hillerin ne s'impliqua pas non plus dans les affaires
municipales révolutionnaires. Il était absent le
14 juillet 1790
lors de la célébration de la fête de la
Fédération. Il devint le
26 juin 1790 major-commandant de la garde nationale de Bouhet, mais
il démissionna dés le 8 juillet. Il fut
rapidement remplacé au
poste de major-commandant par l'un de ses cousins,
René-Augustin de
Hillerin.
d)
Son
incarcération à Brouage
:
Début
novembre 1793, le conseil
municipal de Bouhet s'en prit sérieusement à
Louis-Nicolas de
Hillerin : " Un
des membres a
observé que Dhillerin demeurant au lieu-dit de la Brande en
cette
commune, n'avoit cessé depuis la Révolution de
donner des preuves
d'incivisme soit dans ses propos, soit dans ses actions et qu'en
conséquence, il devait être regardé
comme suspect et mis en état
d'arrestation ".
Quatre membres
désignés par le conseil (Duval, officier
municipal, Landret aîné,
Joussaume et Baussay), accompagnés du capitaine de la garde
nationale et de plusieurs gardes nationaux, se rendirent chez de
Hillerin à 11 h du soir. Ils le firent prisonnier,
apposèrent des
scellés sur ses papiers personnels, puis le
laissèrent sous la
surveillance de six gardes nationaux. Mais le 10 novembre, le conseil
fit remarquer que ces gardes nationaux, pendant qu'ils surveillaient
de Hillerin pour l'empêcher de s'enfuir, étaient
obligés de
délaisser leurs occupations agricoles. Seulement comment
faire pour
l'enfermer, puisqu'il n'y avait pas de prison à Bouhet ? Une
seule
solution s'imposait : on l'enverrait à la forteresse de
Brouage,
dûment escorté par deux cavaliers nationaux
entretenus aux frais du
secteur.
Louis-Nicolas de Hillerin fut donc
envoyé à Brouage.
Les suspects que l'on amenait alors à Brouage
chaînes aux pieds,
étaient non seulement des nobles, des membres de la
magistrature et
du barreau, mais aussi des artisans, des paysans, des curés,
et même
quatre cents femmes (dont cent quarante-trois religieuses).
Arrivés
de tous les coins de la Charente-Inférieure et des
Deux-Sèvres, ils
furent répartis dans l'ensemble des bâtiments
disponibles : les
casernes, l'église paroissiale, l'ancien magasin aux vivres,
le
couvent des Récollets. Le surplus s'entassait dans deux
vieux
raffiots ancrés sur la Charente, les Deux-associés
et le Washington.
Un prisonnier touchait 46 sous par jour en assignats. Avec cette
somme, il devait se procurer lit, draps, vêtements et repas.
Comme
la nourriture était rare, il fallut se servir dans le
magasin des
vivres de la marine. Aussi, même les personnes du plus haut
rang
furent rapidement acculées à la famine et aux
fièvres, qui
décimèrent également les jeunes
soldats de la garde. Pour se
débarrasser définitivement de tous ces
détenus, on envisagea de
les mitrailler ! Mais les évènements du 9
thermidor an II (27
juillet 1794) mirent fin à la Terreur et
arrêtèrent ce funeste
projet de "solution finale". Dans son malheur,
Louis-Nicolas de Hillerin s'en tira grâce à une
ruse : il fit
curieusement valoir que son métier "d'agriculteur"
était
très utile à la République, et fut
libéré au bout d'environ un
an de détention, le 3 novembre 1794. Bien sûr,
l'intéressé ne
cultivait certainement pas lui-même ses nombreuses terres,
mais se
contentait plutôt d'en toucher les fermages…
La
plupart de ses
compagnons de détention ne retrouvèrent la
liberté qu'en janvier
et février 1796. Quant aux cent cinquante prêtres
survivants, ils
durent attendre encore un an pour quitter Brouage.
e)
Après
la Révolution
:
On
retrouve Louis-Nicolas de
Hillerin en 1814. Au mois d'octobre, il céda en viager
à sa fille
Marie-Louise Alexandrine, femme de Jean Landret, la moitié
des
bâtiments de La Brande et 34 ha de terres. En 1818, elle
acquit en
viager 2 ha cédés par son frère
Félix, célibataire et sans
héritiers (il les avait hérités de son
père en 1814). La fille de
Marie-Louise-Alexandrine, Alexandrine Landret, femme de
François
Dufour, tonnelier et meunier vendit la Brande en 1849.
f)
Son
décés
:
Le
26 mars 1816 à 8 h du matin,
pardevant François Audry, maire de Puyravault, deux
témoins vinrent
déclarer le décès de Nicolas de
Hillerin (sic),
survenu une heure plus tôt : Jean Landret,
maréchal-ferrant âgé
de 29 ans domicilié à Bouhet, qui
était l'un des gendres du défunt
; et René-Pascal Jaguin, habitant de Puyravault voisin du
défunt
âgé de 21 ans. Louis-Nicolas de Hillerin avait 66
ans lors de son
décès.
3) Les de Hillerin de Supplançay
A)
Charles-Christophe de Hillerin :
Né
vers 1682, ce dernier était le 3e enfant de
Jacques-Christophe de
Hillerin et Françoise Rougeon. Il était avocat et
devint lui aussi
sénéchal du comté de Benon, pour
rester dans la tradition
familiale ! Il était seigneur de Supplançay et du
Péré de Bouhet.
Il épousa le 21-1-1710 à Marsais Suzanne
Marchand, avec laquelle il
eut neuf enfants, tous nés et baptisés
à Bouhet : Marie Suzanne
Élysabeth (Bouhet, née 16-11-1710, bapt. le
19/Vouhé, 10-10-1718);
Françoise-Marguerite 1 (Bouhet, 13-1-1712/Bouhet, 28-2-1712
?) ;
Charles-Gabriel (Bouhet, né 14-1-1713, bapt. 16-1-1713) ;
Françoise-Marguerite 2 (Bouhet, 27-2-1714). Elle
épousa le
22-11-1747 à Puyravault Alexis Allard; Pierre-Guy (Bouhet,
18-6-1715/15-1-1758); Jeanne Thérèse (Bouhet,
7-9-1716/Bouhet,
8-12-1718) ; Henriette Félicité (Bouhet,
9-4-1718/Bouhet, déc.
25-7-1721, inh. le 26); Louis-Auguste (Bouhet, 14-5-1720/Bouhet,
déc.
2-2-1722, inh. le 3) ; et Louise-Charlotte Pélagie (Bouhet,
née
10-1-1722, bapt le 11/Bouhet, 1-10-1722).
Charles-Christophe
mourut prématurément le 15-5-1722 à 40
ans dans sa maison de
Supplançay et fut enterré le 16. Sa veuve ne put
faire lever les
scellés apposés sur ses biens que
l'année suivante, en 1723.
B)
Pierre-Guy de Hillerin (1) :
Fils
des précédents, il fut baptisé
à Bouhet le 18-6-1715. Après des
études de médecine à
l'Université de Montpellier, il devint
médecin des hôpitaux militaires de La Rochelle. Il
portait le titre
d'écuyer. Marié le 16-9-1745 à
l’église Saint-Barthélémy de
La Rochelle avec Marie-Angélique Cailler des
Barbalières, ils
eurent douze enfants, également baptisés
à l’église
Saint-Barthélémy : Émery-Guy
(16-6-1746/La Rochelle, 15-1-1749);
Pierre-Guy (bapt. le 28-6-1747); Alexis-Guy (2-10-1748/inh.
à Bouhet
le 8-10-1749); René-Augustin (bapt. le 14-9-1749);
Jean-Christophe
(9-11-1750/La Rochelle, 2-3-1755); Michel-Catherine (bapt. le
6-12-1751); Charles (7-2-1753/18-7-1794); Louis-Victor (bapt. le
22-7-1754); Christophe (bapt. le 2-3-1755); Marie-Angélique
(bapt.
le 11-9-1755); Louise-Augustine-Geneviève (2-1-1757/La
Rochelle,
29-3-1766); et enfin Guillaume-Jean-Joseph (bapt. le 19-4-1758
à
Notre-Dame de La Rochelle ).
C)
Pierre-Guy de Hillerin (2) :
Fils
des précédents, il fut baptisé
à La Rochelle le 28 juin 1747.
Après avoir obtenu un diplôme de droit, il entra
en 1770, à l'âge
de 23 en tant que commis aux subsistances au Bureau de la Guerre. Il
obtint certainement ce poste grâce à l'aide de son
oncle maternel,
le sieur des Barbalières : secrétaire
zélé et distingué, ce
dernier travailla en effet durant 39 ans au Bureau de la Guerre, dans
le service des grâces, pourvu d'un confortable salaire de
4600
livres et d'une gratification annuelle de 1200 livres prise sur
l'Extraordinaire des guerres.
En novembre 1774, Pierre-Guy
de
Hillerin, qui gagnait à l'époque 1000 livres,
effectua une curieuse
demande d'augmentation de salaire : il souhaitait obtenir une
gratification annuelle correspondant à une portion de la
rente
accordée à feu son oncle, pourtant officiellement
éteinte et
"tombée au profit du roi". Selon la logique de
l'époque,
il était plus intéressant pour le roi d'accorder
à son secrétaire
une gratification annuelle, qui disparaîtrait
après le départ de
l'intéressé, plutôt qu'une forte
augmentation de salaire, qui
resterait en vigueur lorsqu'il faudrait payer les futurs
secrétaires
! Comme Pierre-Guy de Hillerin était "un
sujet zélé et intelligent, qui mérite
les bontés de Monseigneur",
on lui accorda une gratification de 500 livres en viager.
On
retrouve également, dans les papiers du S.H.A.T, une
curieuse
sollicitation consécutive à une maladie. Pour
résumer, Pierre-Guy
avait subi à l'automne 1776 une grave maladie qui l'avait
cloué un
mois au lit, veillé nuit et jour par des gardes-malades.
Elle lui
coûta fort cher en médecins et chirurgiens, qui
lui ordonnèrent
finalement d'aller prendre l'air à Senlis. Pour ce
déplacement
coûteux, ses supérieurs lui accordèrent
bien des frais de voyage,
mais comme il ne put se rendre à Fontainebleau pour les
toucher
lui-même, il n'en obtint que la moitié. Il lui
fallait donc solder
les dettes prétendument causées par sa maladie et
assurer
financièrement sa convalescence, sans compter que plusieurs
de ses
frères étaient des militaires peu
fortunés, qu'il aidait
financièrement. En conclusion, ce fonctionnaire toujours
fauché
réclamait une prime exceptionnelle de 600 livres, de 100
livres plus
élevée que sa gratification annuelle ! Nous
ignorons s'il obtint
satisfaction.
En 1789, Pierre-Guy de Hillerin
s'enrôla comme
sergent-major dans les gardes nationaux de Versailles. Il devint
également membre du Club des Jacobins en 1790. Le 21
août 1792, le
maréchal de camp Joseph Servan, ministre de la guerre le
nomma chef
de la division du personnel du ministère. Passé
Commissaire des
guerres le 7 septembre 1792, il organisa les transferts de troupes
vers Lyon et la Vendée en 1793. Le 29 janvier 1794, il
devint
attaché à l'Hôtel des Invalides, puis
le 30 avril 1795, chef de
bureau du Comité militaire de la Convention.
À
l'âge de 47 ans,
Pierre-Guy de Hillerin épousa à Paris Madeleine
Louise Victoire
Duvernay (contrat devant Fleury le 24-8-1794). Ils eurent cinq
enfants : Adèle Isidore Victoire, Berthe Ursule Virginie,
Caroline
Emma Sylvie, Pierre-Guy Antoine et Pierre-Guy Louis Auguste. Le
5-2-1802, le couple divorça à la mairie du Xe
arrondissement. Tout
cela pour se remarier… sept mois plus tard, en septembre
1802
(deuxième contrat de mariage devant Parvy, notaire
à Issy du
3-9-1802). La mariée apportait une dot de 4000 F, et les
"nouveaux"
époux étaient séparés en
biens. Un douaire de 6000 francs fut
constitué.
À la fin de mai 1805, le
ministre de la guerre nomma
Pierre-Guy de Hillerin dans un nouveau poste au Havre. Mais il
s'éteignit le 20-7-1805 à son domicile
situé au fond d'une cour du
181 rue du Petit-Vaugirard (act. rue du Cherche-Midi, dans le 6e). Il
avait 58 ans, laissait cinq enfants en bas-âge, des meubles
et
effets en piteux état… mais une impressionnante
bibliothèque
composée de plusieurs milliers d'ouvrages.
D)
René-Augustin de Hillerin :
Frère
du précédent baptisé à La
Rochelle le 14 septembre 1749, ce
dernier était à 20 ans lieutenant dans un
régiment colonial.
Revenu par la suite à Bouhet, il se
révéla assez actif durant la
Révolution, au point qu'il ne fut pas
inquiété par les fanatiques
anti-nobles, contrairement à son cousin Louis-Nicolas. Le 26
juin
1790, il fit partie des instigateurs de la formation d'une garde
nationale à Bouhet, et en fut le porte parole : "Il
est un devoir que nous impose notre amour pour le bien public. Si
nous ne sommes pas des premiers à avoir manifesté
nos voeux, nous
avons au moins la satisfaction d'être les imitateurs d'une
foule de
citoyens; en conséquence, nous vous supplions de vouloir
nous
autoriser à former sous nos yeux une troupe de gardes
nationaux, ce
qui devient de plus en plus nécessaire pour le maintien du
bon ordre
et pour le soutien de la Constitution. Nous sommes prêts
à verser
notre sang pour l'exécution de l'auguste
assemblée nationale".
Il devint ce jour-là capitaine de la première
compagnie de la garde
nationale, qui comptait une cinquantaine d'hommes. Après la
démission de son cousin Louis-Nicolas du poste de
major-commandant,
René-Augustin devint provisoirement major-commandant,
tâche qu'il
exerça jusqu'au 17 mai 1791.
4) Les de Hillerin de la Poupelière
A)
Charles de Hillerin :
Fils
aîné de Mathurin de Hillerin et Marguerite de
Beynac, il fut
baptisé à Vouhé le 11-1-1611. En 1648,
il hérita des principaux
biens de ses parents, et devint à la suite de sa
mère sieur de la
Poupelière (Vouhé, 17). En 1643, il
était également l'un des
principaux censitaires de l'aumônerie Saint-Gilles de
Surgères.
Il
se maria trois fois, et la troisième fois, à
l'âge de 79 ans ! Il
épousa tout d'abord, le 16-2-1634 à La Rochelle
Hélène Jumeau, de
Surgères. Ils eurent cinq enfants : Charles (Puyravault,
17-5-1637/Bouhet, 10-1-1696) -voir
ci-dessous "de Hillerin de la Ménulière"-
; Marie (Puyravault, 19-7-1637) -voir
ci-dessous-;
Armand-Philippe (Bouhet,
17-12-1640/1656) ; Hélène (1641/après
1668) ; et Jean (Puyravault,
7-2-1642/Puyravault, 30-11-1675) -voir
page suivante "de Hillerin du Planty"-.
Charles de Hillerin de la Poupelière se remaria ensuite, le
25-11-1648 à Vouhé avec Joachine Rouhault. Ils
eurent un fils,
Alexandre (né vers 1649), titré sieur de la
Rigaudière. Il se
remariera une troisième fois le 2-12-1690 à
Saint-Ciers Champagne
(17) avec Marie Raffeneau.
En 1667, il avait
été déclaré
roturier et usurpateur de noblesse pour des biens qu'il
possédait à
Cheffois, près de Mouilleron-en-Pareds (85). Il ne paya
jamais
l'amende de 1000 livres qui en résultait !
B)
Marie de Hillerin :
Fille
de Charles de Hillerin et Hélène Jumeau
née en 1637, elle épousa
vers 1661 François de la Touche de Longueville. Le couple
s'installa
à Bouhet, où ils furent confirmés
nobles par ordonnance de M. de
Barentin en 1667.
5) Les de Hillerin de la Ménulière
A)
Charles de Hillerin :
Fils
aîné de Charles de Hillerin et
Hélène Jumeau né en 1637, il
hérita de la terre de la Ménulière. Il
se maria deux fois :
d'abord, vers 1693 avec Marguerite Marchand, dont il eut trois
enfants : Charles 1 (Cheffois-85-, 30-10-1663) ; Charles 2 (Bouhet,
27-7-1673) ; et Marguerite (Bouhet, 1668/Bouhet, 23-1-1694). Charles
de Hillerin père s'est ensuite remarié, le
6-6-1691 à Niort avec
Jeanne Follet. Il est mort à Bouhet cinq ans plus tard, le
10-1-1696
à l'âge de 58 ans. Notons qu'en 1667, il avait
été condamné,
comme son père, pour usurpation de noblesse par ordonnance
de M.
Barentin, au sujet de biens à Cheffois (85). Cette
condamnation
assortie d'une amende de 1000 livres ne fut jamais payée.
B)
Marguerite de Hillerin :
Née
et baptisée à Bouhet en 1668, elle
était la fille de Charles de
Hillerin et de Marguerite Marchand. Le 27-6-1689, elle
épousa à
Bouhet Charles Descoublanc, sieur de la Rousselière,
probablement né
vers 1665 à Oriolles en Saintonge, entre
Baignes-Sainte-Radegonde et
Chalais (en Charente actuelle). Ce dernier était le fils de
Michel
Descoublanc, sieur de la Rousselière et de Marguerite du
Musseaux.
Les nouveaux époux signèrent le registre en
compagnie de nombreux
témoins : Charles de Hillerin (père de
l'épouse) ; Guy de Hillerin
(sieur du Péré de Bouhet, cousin issu de germain
de l'épouse) ;
Françoise Rougeon (ép. de Jacques-Christophe de
Hillerin, sénéchal
de Benon, cousin issu de germain de l'épouse) ;
Françoise
Descoublanc (tante paternelle probable de l'époux) ;
René de
Hillerin (fils de Françoise Des-coublanc
âgé de 14 ans, cousin
germain probable de l'époux) ; De la Ramigère ;
J. Dubois ; Je.
Herminot ; et Jacques Langelier, curé de Bouhet.
Marguerite
de
Hillerin eut trois enfants :
- Charles (né
à Bouhet le
23-3-1690). Bapt. à 15 mois le 22-7-1691, son parrain fut
messire
Charles de Hillerin, écuyer, et sa marraine damoiselle
Françoise
Descoublanc. Il est décédé
à l'âge de 19 mois, et fut enterré
à
Bouhet le 4-11-1691.
- François (né le
19-7-1691 à Bouhet,
bapt. le 22-7-1691/mort aux Indes en 1745);
- Jacques
(né et
bapt. à Bouhet le 5-9-1692). Sa marraine fut honneste
damoiselle
Marguerite de Hillerin, et son parrain Jacques Langelier,
curé de
Bouhet. Il est disparu à 16 mois et enterré
à Bouhet le
8-12-1693.
Décédée
prématurément à l'âge de 26
ans,
Marguerite de Hillerin, épouse de Charles Descoublanc fut
inhumée à
Bouhet le 26-1-1694. -voir
fiche
"Descoublanc"-
6) Les de Hillerin du Planty
A)
Jean de Hillerin :
Baptisé
à Puyravault le 7-2-1642, Jean de Hillerin était
également fils
d'Hélène Jumeau et Charles de Hillerin, sieur de
la Poupelière (à
Vouhé), lui-même fils aîné de
Mathurin de Hillerin, seigneur de
la Brande de Bouhet. Il prit le titre de sieur du Planty, à
Saint-Georges du Bois.
Il épousa vers 1660
Françoise
Descoublanc, qui lui donna sept enfants, tous baptisés
à Puyravault
: Charles (1664), Lucie (1665), Jacques (3-11-1666), Jacques
(3-5-1667), Michel (7-3-1672), François (24-11-1674) et
enfin René
(21-11-1675/7-10-1724).
Mort à 33 ans, Jean de
Hillerin fut
inhumé à Puyravault le 30-11-1675. En mars 1702,
sa veuve,
Françoise Descoublanc mourut de maladie à Bouhet
chez son fils
René, à l'âge de 65 ans. Elle fut
enterrée le 15 mars 1702 à
l'intérieur de l'église par le curé
Jacques Langelier.
B)
René de Hillerin :
Fils
de Jean de Hillerin et Françoise Descoublanc, il fut
baptisé à
Puyravault. Il de-vint employé de l'octroi à La
Rochelle. Le
9-1-1702, il se maria à Bouhet avec Jeanne Bouchet, fille de
Mathurin Bouchet et Madeleine Macault, qui lui donna deux filles :
Françoise (bapt. à Bouhet le 29-10-1702); et
Marie-Madeleine (bapt.
à La Rochelle Notre Dame, 30-1-1716).
7) Les de Hillerin de Beaumont
A)
Pierre de Hillerin :
Né
vers 1615 et mort vers 1681, il était le fils
puîné de Mathurin de
Hillerin, sieur de la Brande de Bouhet et de Marguerite de Beynac. Il
épousa Élysabeth Jumeau, sœur
d'Hélène, femme depuis 1634 de son
frère Charles, sieur de la Poupelière.
Élysabeth Jumeau était la
fille de Pierre Jumeau et Suzanne Aymeri, propriétaires du
Péré de
Bouhet et de la métairie du Pont Serpaud. Pierre de Hillerin
et son
épouse vécurent au Péré,
sur une belle propriété d'environ 70
ha. (voir
le détail de leurs propriétés)
Ils
donnèrent le jour à une dizaine d'enfants : Guy
(Bouhet,
4-9-1645/Puyravault, 3-3-1714); Henry (Bouhet, 18-3-1648); Marie
(Puyravault, 31-3-1653) ; Marie-Angélique (Puyravault,
7-10-1655) ;
Jacques (Puyravault, 20-7-1659/Vouhé, 26-7-1722) ; Hilaire
(vers
1660/1715) ; Marguerite (vers 1664/Puyravault, 9-1-1742) ; Charles
(Bouhet, 4-4-1666; Aigrefeuille, 10-1-1686) ;
Marguerite-Angélique
(baptisée à Bouhet); Claude
(décédé vers 1720 à
Fontenay-le-Comte/85).
Pierre de Hillerin et son
épouse furent
inhumés dans l'église de Puyravault au pied de la
chaire.
B)
Guy de Hillerin :
Fils de
Pierre de Hillerin et Élysabeth Jumeau né en
1645. Il hérita du
titre de seigneur du Péré de Bouhet. Le
23-6-1681, il épousa à
Tonnay-Charente Madeleine Charrier. Il exerça la charge de
commis
aux fermes du roi aux Sables-d'Olonne en 1685, puis devint fermier de
la commanderie templière de Fontsèche,
à Tonnay-Charente. Ce
couple eut dix enfants : Pierre 1 (Bouhet, 8-3-1682) ; Jean
(Tonnay-Charente, 3-1-1684/Tonnay-Charente, 10-8-1684) ; Pierre 2
(Bapt. et déc. le 2-8-1685, Tonnay-Charente) ; Charles 1
(Puyravault, 16-12-1686/14-11-1691) ; Madeleine (Puyravault,
20-12-1688) ; Marie (Puyravault, 31-5-1690) ; Charles 2 (Puyravault,
20-11-1691/Puyravault, 2-12-1691) ; Charles 3 (Tonnay-Charente,
5-8-1694) ; Marthe (Tonnay-Charente, 5-8-1696) ; Suzanne
(Tonnay-Charente, 5-2-1698).
Guy de Hillerin est
décédé à
Puyravault le 3-3-1714, à l'âge de 68 ans.
C)
Marguerite-Angélique de Hillerin :
Fille
de Pierre de Hillerin et Elysabeth Jumeau, elle fut baptisée
à
Bouhet. Elle épousa le 28-9-1694 à Puyravault un
certain Thomas
Rousseau.
D)
Jacques de Hillerin :
Frère
des précédents, baptisé le 20-7-1659
à Vouhé et
décédé à
Puyravault vers 1681. À l'âge de 28 ans, il
épousa à Bouhet, le
22-5-1688, Marguerite Billaud. Ce couple donna le jour à six
enfants
: Pierre 1 (Vouhé, 11-12-1698) ; Jacques (Vouhé,
30-11-1692/8-11-1693) ; Jean (Puyravault, 12-5-1696/27-7-1734) ;
Pierre 2 (Puyravault, 2-2-1701) ; Françoise-Marguerite
(Puyravault,
31-12-1703/9-4-1706) ; Marguerite (Puyravault, 4-8-1709/24-7-1714).
E)
Jean de Hillerin :
Fils
de Jacques de Hillerin et Marguerite Billaud baptisé
à Puyravault
le 12-5-1696. Le 12-2-1720, à l'âge de 23 ans, il
épousa à Bouhet
Élysabeth Durand, fille de Nicolas Durand, fermier du
prieuré et de
Marguerite Petit.
8) DE HILLERIN - ROMANIA (1882)
A) Charles Abel Célestin de Hillerin
Charles Joseph Abel Laurent (Carol) de Hillerin de Préssec
Charles de Hillerin
Madeleine Ana de Hillerin
Victor de Hillerin
Paul Etienne de Hillerin
Germaine de Hillerin
Emil Yves de Hillerin
Raymond de Hillerin
Jeanne Marguerit de Hillerin
Louis Célesten de Hillerin
Gilles Albert (Bebe) de Hillerin
François Henri de Hillerin
Josef Nicola de Hillerin
Louis Henry de Hillerin
Marie de Hillerin
Marie de Hillerin
Laurance de Hillerin
Louise de Hillerin
Victor de Hillerin
Abel de Hillerin
Albert de Hillerin
Jacques de Hillerin